
Projection rencontre
Hinano, toute jeune femme, s’ennuie dans son quotidien. Alors que la police traque un tueur mystérieux, le « bigleux », elle se met en tête de la coiffer au poteau et de trouver elle-même le tueur.
Les rues de Tokyo deviennent le labyrinthe d’un jeu de pistes où Hinano s’amuse à frissonner, prenant tous les risques pour vivre pleinement sa fascination.
PROJECTION SUIVIE D'UNE PROJECTION AVEC LE RÉALISATEUR, JEAN-PIERRE LIMOSIN
UN MOT SUR LE FILM
« Jean-Pierre Limosin, qui pratique aussi bien le documentaire que la fiction […] s’est amusé, en suivant la piste du virtuel, à explorer cette dimension de l’illusion, du réel qui se dérobe sous les apparences, et il a poussé l’audace jusqu’à tourner cette histoire entièrement au Japon et en japonais, sans connaître la langue. Et ça fonctionne ! En filmant cette histoire d’amour qui se dissimule sous un faux thriller, respectueux de la culture où se déroule l’action, il nous parle aussi de Tokyo, une ville qu’il connaît pour y avoir séjourné à quelques reprises, mais forcément d’un point de vue occidental. Comme on le soupçonne, Tokyo Eyes est source d’un plaisir subtil qui s’offre à plusieurs niveaux. En prime, la présence inattendue de Takeshi Kitano en yakuza déchu, qui évoque la disparition d’une certaine idée du Japon, apparaît comme la cerise sur le sundae. Le film est structuré comme un thriller qui nous dévoile progressivement ses informations en grattant sous les apparences trompeuses, à la frontière du réel et du virtuel, au rythme de ses personnages […]. Voilà un film jeune, débordant d’humour et truffé de trouvailles sur le plan visuel qui exploitent la notion de regard, et qui traduit fort bien l’énergie propre à la jeunesse issue du numérique et de la techno. » - Gilles Marsolais, 24 images, 1998