Lorsque Habby apprend que le “Bâtiment 5” va disparaître, elle est déterminée à stopper le projet de la Ville et à sauver ce lieu. Mais elle comprend vite que les enjeux du nouveau plan d’urbanisme sont plus vastes qu’elle ne l’imagine...

Après les violences policières dans Les Misérables, le cinéaste illustre la violence, administrative mais tout aussi effective, des politiques locales.

SÉANCE SUIVI D'UNE RENCONTRE AVEC LA JOURNALISTE NORA HAMADI

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Je suis issu de Montfermeil, j’y ai grandi, ai été nourri par les histoires de ses habitants qui imprègnent forcément mes films mais dans ce cas, j’ai voulu élargir le cadre. Ce qui se passe dans les quartiers de Montfermeil se passe dans de nombreuses autres villes, en France comme ailleurs. En inventant une ville, je me suis dit que tout le monde pourrait s’y refléter. De même pour le principe d’un film choral, qui explore des histoires dans l’histoire, de la trajectoire de ce maire à celle d’une militante associative, de son ami ou du maire adjoint. Le tout lié par un constat sur le politique. BATIMENT 5 assure qu’il est temps de repenser les choses. Haby, cette militante, le symbolise, en cherchant des pistes, de nouveaux moyens de faire. A travers elle, j’ai autant voulu évoquer cette nouvelle génération de gens issus des quartiers qui commencent à s’intéresser à la politique qu’à celle qui détient encore le pouvoir mais ne comprend plus rien à notre monde. » - Ladj Ly