Sauvé d’une intoxication mortelle par une punition qui l’avait privé d’un plat de champignons empoisonnés, le personnage principal de notre histoire comprend une leçon essentielle de l’existence : rien ne sert d’être honnête, mieux vaut savoir tricher !

Adaptant son propre roman, Sacha Guitry nous livre le savoureux portrait de ce tricheur ingénieux et transformiste. L’acteur et réalisateur fait son miel de cette histoire qui lui laisse toute latitude pour incarner mille personnages, et faire montre de son goût de la formule et du paradoxe. La trouvaille est aussi cinématographique : interventions du réalisateur, jeu avec le quatrième mur, retournement joyeux des conventions… et, bien avant Orson Welles, générique parlé !

SÉANCE ANIMÉE PAR ARNO BISSELBACH, ANIMATEUR DE CINÉ CLUB ET RÉALISATEUR

UN MOT SUR LE FILM

«  Sacha Guitry a traversé l’histoire du cinéma en se moquant des modes et des tendances ; il n’a jamais pratiqué le réalisme poétique, le réalisme psychologique, la comédie à l’américaine. Il fit toujours du Sacha Guitry, c’est-à-dire qu’à la faveur d’une trouvaille généralement cocasse, il brodait sur des thèmes qui lui étaient personnels : les bienfaits de l’inconstance amoureuse, l’utilité sociale des asociaux : voleurs, assassins, gigolos et rombières, toujours le paradoxe de la vie et c’est bien parce que la vie est paradoxale que Sacha Guitry fut un cinéaste réaliste.  » – François Truffaut