L'Enfant du paradis : un premier film intimiste

Événement

Projection rencontre

Jeudi 21 décembre à 20h
Le parcours d'un acteur qui apprend peu à peu à se reconstruire

Yazid, comédien aux lourdes blessures, tente de retrouver le cours d'une vie normale, entre son fils adolescent et sa nouvelle compagne. Mais parviendra-t-il à se distancer de ce qui le fait tant souffrir?
Premier long-métrage de l'acteur et réalisateur, L'Enfant du paradis émeut par sa manière de rester toujours au plus près des personnages. Traitant aussi de la mémoire de l'Algérie, Salim Kechiouche signe un film profondément intime.

PROJECTION SUIVIE DUNE RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR, SALIM KECHIOUCHE, ANIMÉE PAR LE JOURNALISTE ET RÉALISATEUR NADIR DENDOUNE

LE MOT DU RÉALISATEUR

« L’envie d’écrire, de m’exprimer par l’image, était déjà là depuis l’adolescence. En fait, elle a même précédé le désir d’être acteur, métier que j’ai fait un peu par hasard, à la suite d’un casting sauvage. […]Le point de départ a été le décès de l’un de mes meilleurs amis, qui était lui aussi acteur. Il est mort dans un accident de moto, en sortant d’une boîte de nuit, après une fête de fin de tournage. Je me suis approprié cette histoire, tout en m’en éloignant. Je l’ai imbriquée à la mienne, beaucoup plus fortement que je ne l’avais imaginé au départ, en intégrant des archives personnelles. Au début, j’avais pensé utiliser des images d’animation pour prendre de la distance avec mon sujet, en lieu et place de ces vidéos. Et finalement je me suis dit que, quitte à y aller, autant y aller à fond. […] [Les images d’archive] nous permettent d’accéder à l’inconscient du personnage, de mesurer ses blessures. Elles donnent un côté onirique au film. Je voulais sortir du réel, et sans parler de spiritualité, orchestrer une connexion avec un ailleurs, qu’on a tous en nous, même si on n’est pas croyant. J’ai beaucoup hésité à utiliser ces images-là. En fin de compte, elles constituent un hommage à ma mère que j’ai perdue à l’âge de 14 ans, ce qui a été une grande douleur dans ma vie. C’est elle qu’on voit sur ces images. Quitte à réaliser un premier film, dans des conditions économiques tendues, autant faire preuve de la plus grande sincérité. » - Salim Kechiouche

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