Le quotidien de Hirayama, nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo, au fil des rencontres qui jalonnent ses journées, et des photographies que ce dernier s’autorise à prendre, une fois par jour. Près de trente ans après Tokyo-Ga, son splendide documentaire dédié au cinéaste japonais Yasujirō Ozu, Wim Wenders revient à Tokyo par le biais de la fiction. Il signe un film d’une poésie rare, et une ode à toutes celles et ceux qui parviennent à reconnaître l’immense beauté du monde dans tout ce qui les entoure.

LE MOT DU RÉALISATEUR

"J'ai imaginé un homme qui avait un passé privilégié et riche et qui avait sombré profondément. Et qui a eu une révéla on un jour, alors que sa vie était au plus bas, en regardant le reflet des feuilles créé par le soleil qui éclairait miraculeusement l'enfer dans lequel il se réveillait. La langue japonaise a un nom par culier pour ces apparitions fugitives qui surgissent parfois de nulle part : "komorebi" : la danse des feuilles dans le vent, qui tombent comme un jeu d'ombres sur un mur devant vous, créé par une source de lumière dans l'univers, le soleil.  [...] La routine d'Hirayama est devenue la colonne vertébrale de notre scénario. La beauté dans le rythme régulier de journées qui se ressemblent, émerge paradoxalement quand on commence à en percevoir les variations. Le fait est que si vous apprenez à vivre entièrement dans l'ICI ET MAINTENANT, il n'y a plus de routine, il n'y a qu'une chaîne sans fin d'événements uniques, de rencontres uniques et de moments uniques. Hirayama nous emmène dans ce royaume de félicité et de satisfaction." - Wim Wenders