
Germain veut tenir la promesse qu’il a faite à sa femme défunte : participer, à sa place, au spectacle de danse monté par la chorégraphe La Ribot. Pas facile, quand on a 75 ans et qu’on préfère son canapé. Et si les répétitions se passent très bien, il lui faut encore échapper à la surveillance inquiète de ses enfants. Last Dance ! confronte son personnage vieillissant à son corps, avec lequel il apprend, pour la première fois, à composer. Les séances de répétition qui voient Germain trouver, peu à peu, ses propres gestes, deviennent alors des moments d’émotion.
PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LA RÉALISATRICE, DELPHINE LEHERICEY
LE MOT DE LA RÉALISATRICE
"Je pense que tout le monde peut danser ! La danse, c’est en effet un art extrêmement inclusif, un art de soi-même : faire face à soi-même, comme suspendu, et... lancer un mouvement. C’est une très belle métaphore de la vie. La danse permet de se donner un espace, souvent rare aujourd'hui, pour se rencontrer. Il suffit de se laisser aller. À ce titre, je trouve que cette expérience a quelque chose à voir avec celle du deuil : accepter sa tristesse, accepter le vide, vivre des émotions et puis... on verra bien ! Par ailleurs, il y a des différentes façons d’aborder la danse contemporaine et certaines chorégraphies ont un vrai potentiel comique – qui sont à la fois mortellement chiantes et fabuleusement drôles. Avec La Ribot, nous voulions jouer sur cette dualité. Elle aborde son métier de chorégraphe avec beaucoup de second degré. Ses créations sont très sérieuses, très construites. Elles sont solides et passionnantes. Mais elle laisse toujours des interstices où le sérieux n’a plus sa place. " - Delphine Lehericey