
Projection rencontre
Depuis 12 ans, Mathieu Amalric filme le musicien John Zorn au travail, sa collaboration avec les artistes, les répétitions...
Les trois volets de cette oeuvre sortent aujourd’hui en salle, permettant de s’immerger dans un processus de création artistique. Mais si Zorn fait un portrait, ce n’est pas uniquement de John, son protagoniste principal, mais bien de la relation qui finit par l’unir à Mathieu Amalric lui-même, homme-orchestre à l’image et au son.
PROJECTION DE ZORN I&II SUIVIE D'UN POT DE L'AMITIÉ, ACCOMPAGNÉ PAR LE SAXOPHONISTE OSCAR DEVERMELLE (CONSERVATOIRE D'IVRY) PUIS DE LA PROJECTION DE ZORN III
LE MOT DU RÉALISATEUR
"Zorn ? Ça fait déjà plus de douze ans qu’on a commencé. On s’est connu en 2008. John avait eu besoin d’un récitant français pour Jazz à la Villette, à Paris pour son Cantique des Cantiques. Deux ans plus tard, il me dit qu’une chaine de télévision voulait faire un portrait de lui et me propose d’essayer. À peine une semaine plus tard, je le filmais pour la première fois lors d’un marathon musical à Milan. Il a fallu écrire des dossiers de financement, des notes d’intentions… ouh la la c’était comme enfermer un animal sauvage dans un zoo. On a oublié la commande mais l’habitude de filmer est restée. Comme ça, sans raison, seul avec ma caméra et mes micros, lorsque nos chemins se croisaient. C’est devenu une respiration, une énergie, une vive rigueur qui, sans m’en rendre compte, ont teinté mes autres vies de cinéma (et pas seulement !)." - Mathieu Amalric