Avant que les flammes ne s'éteignent : le feu de la révolte

Événement

Projection rencontre

Mardi 14 novembre à 20h30
Une avant-première militante pour aborder le drame des violences policières

Karim, un jeune garçon, est décédé lors d’une manifestation. Si la police évoque une crise d’épilepsie, Malika, sa grande sœur, n’en croit rien. Elle se lance alors dans un combat sans relâche pour faire reconnaître la vérité et mener l’affaire devant un tribunal, malgré les réticences de sa famille... Dans son premier film, qui rappelle douloureusement l’affaire de Nahel Merzouk, décédé des suites d’un tir de policier, Mehdi Fikri se garde de tout manichéisme, poussant sans cesse le public dans ses retranchements grâce à l’écriture fine de ses personnages. À l’accusation vaine, le cinéaste oppose une réponse ouverte : celle de la parole des familles victimes de violences policières. 

 

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LES ACTEURS SONIA FAIDI ET LAMINE YALL KANE, LE RÉALISATEUR MEDHI FIKRI ET ANNE-SOPHIE SIMPERE, CHARGÉE DE PLAIDOYER ET AUTRICE DE "POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART ?"

 

LE MOT DU RÉALISATEUR

« J’ai écrit sur ce que je connais. Les films sur les cités sont souvent des tragédies, au sens antique du terme : avec des personnages impuissants qui finissent brisés par un environnement plus fort qu’eux. Avec ce film, j’ai voulu montrer le parcours d’émancipation d’une femme qui prend le contrôle de son environnement. Malika apprend à nommer le drame qui lui arrive, elle en fait quelque chose, et c’est ça la politique. [...] Les violences policières sont devenues le cœur battant de la vie politique française. Cette question regroupe tout : le déni du malaise post-colonial, la gestion sécuritaire des quartiers, le refus du dialogue social en période de crise économique – et la violence qui découle de tout cela. J’ai voulu en parler mais depuis l’intérieur, depuis l’intimité d’une famille française. [...] Le film évoque la possibilité d’une construction collective, souffrante, difficile, mais positive. Il raconte l’émergence d’une voix exigeant la justice et suit des personnages qui réparent leur malheur en lui donnant un sens social. En cela, c’est optimiste, oui. Et universel, j’espère. » Medhi Fikri

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