Le Règne animal : une odyssée féroce !

Événement

Projection rencontre

Mardi 7 novembre à 20h
Rencontre autour d'un film fantastique sous forme de récit initiatique

L’espèce humaine est frappée par un mal qui pousse certains à se transformer en animal.  Alors que sa mère est contaminée, Émile et son père s’élancent à sa recherche en s’enfonçant dans une forêt désormais interdite…

L’auteur des Combattants signe une fable fantastique et écologique. Étonnamment drôle, le cinéaste insuffle un questionnement sur notre rejet de la différence et la déshumanisation.

 

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC NIELS BARLETTA, MIXEUR SON, RAPHAËL SOHIER, MATHIEU FICHET, MONTEURS SON, ET LAURE-ANNE DARRAS, MONTEUSE PAROLES ET SUPERVISION DES POST-SYNCHRONISATIONS

 

LE MOT DU RÉALISATEUR

«  C’était un parti pris formel auquel nous sommes arrivés très logiquement en déroulant la pelote du concept. C’est au cours de l’écriture que nous avons compris qu’il nous fallait gérer de façon progressive et réaliste la mutation de l’homme vers l’animal. Ce qui change tout, car au cinéma, souvent, la mutation se fait de manière un peu magique – on se transforme en loup-garou les soirs de pleine lune, on enfile un costume d’homme-araignée, etc ; on force ainsi l’imaginaire du spectateur. Ce que je voulais, moi, c’est que la transformation soit plausible, qu’on y croie presque scientifiquement, parce que la mutation est un phénomène observé, à l’origine de la vie. C’est ainsi un rappel d’une idée simple consistant à dire qu’on partage une forme d’ascendance commune avec tout le vivant. Il fallait donc filmer de manière aussi réaliste une feuille d’arbre, un acteur et une créature. Ce qui posait un vrai problème, puisqu’il s’agit d’images qu’on invente et designe. On se demande, dès lors, s’il n’y a pas de risque à juxtaposer une créature artificielle, dans une interaction censée être réelle, dans un environnement sur fond vert. On a donc compris qu’on allait devoir se battre pour rester dans quelque chose de concret, de palpable. On s’est donc interdit fonds verts et capteurs pour favoriser les vraies interactions du vent dans les feuilles sur de vrais sols, et nous avons filmé, avant tout, des acteurs. J’ai travaillé avec un auteur de BD, Frederik Peeters, qui a réalisé des dessins, puis nous nous sommes imposé un certain nombre de règles, à commencer par celle de partir du corps de l’acteur. Les peaux, les poils, les muqueuses, tout devait être réel. » Thomas Cailley

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