L'Abbé Pierre : une vie de combats en avant-première !

Événement

Projection rencontre

Dimanche 5 novembre à 17h
Un retour poignant sur la vie du créateur d'Emmaüs

Dans ce biopic fidèle à la vie de l’abbé Pierre, Frédéric Tellier fait le choix d’aller au-delà de l’icône pour livrer un portrait plus intime du créateur d’Emmaüs. Il nous rappelle de façon touchante que chaque bataille apporte avec elle son lot de doutes et d’échecs, auquel ce dernier s’est aussi confronté.

PROJECTION SUIVIE D'UNE DISCUSSION AVEC ANTOINE SUEUR, PRÉSIDENT D'EMMAÜS FRANCE, CATHERINE ATHEA ET ERIC BOUCHAUD, ACTUELS CO-PRÉSIDENTS D'EMMAÜS LIBERTÉ ET JACQUES LOCH, ANCIEN PRÉSIDENT D'EMMAÜS LIBERTÉ

L’APPEL DE L’ABBÉ PIERRE DU 1ER FÉVRIER 1954

« Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant tant d’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent ! Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne Sainte Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre « centre fraternel de dépannage », ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t’aime. » La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure. Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci ! [...] »

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