Tout semble aller bien pour Rémy et Sandra. Ils s’aiment. Ils sont heureux. Ils veulent avoir un enfant. Mais voilà qu’ils apprennent, à leur grande stupeur, qu’ils sont les victimes d’un terrible syndrome : le syndrome des amours passées. Pour s’en débarrasser, une seule solution : retrouver leurs ex-partenaires respectifs, et renouer le temps d’une nuit…

Ce point de départ, entre le comique et l’absurde, est l’occasion pour le duo Ann Sirot et Raphaël Balboni, d’interroger le couple et ce qui l’unit. On retrouve la fantaisie qui faisait le charme de leur film précédent, Une vie démente, et le don de proposer une réflexion pleine de piquants sur des sujets à la fois collectifs et intimes.

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC ANN SIROT ET RAPHAËL BALBONI

LE MOT DES CINÉASTES

"Comme dans Hibernatus, nous voulions installer un postulat de départ scientifiquement absurde, pour lancer une réflexion sur la sexualité et la reproduction dans le contexte d’une comédie. Nous voulions suivre Rémy et Sandra au travers de cette aventure incongrue, découvrir par le biais des ex-partenaires toute une série de déclinaisons sur le même thème – les ex aussi ont élaboré leur propre système au sein de leur couple actuel – et interroger la manière dont nous abordons collectivement le projet d’enfant, en le transformant souvent en un trophée, en un outil de reconnaissance sociale, l’élément à ajouter dans le tableau de la vie parfaite. Nous avons le désir et l’ambition d’amener le public à rire devant les mirages et les tabous qui composent nos fonctionnements collectifs, d’explorer avec humour les diktats qui nous poussent dans une monoculture du schéma familial et qui inhibent notre créativité, afin de pouvoir réinventer le vivre-ensemble. Comme dans nos projets précédents, nous avons tenu à développer une forme singulière qui accompagne l’histoire et appuie la comédie dans une stylisation visuelle. Au sein du projet, nous avons créé un espace avec un statut narratif particulier, un peu décalé par rapport au naturalisme du reste du film." - Ann Sirot