Welfare : une après-midi autour du cinéma de Wiseman
Événement
Projection rencontre
Dimanche 15 octobre à 15h
Un grand film méconnu de Wiseman, à découvrir au cours d'une séance spéciale !
1973, à New York. La population américaine compte de plus en plus de personnes sous le seuil de pauvreté. Alors, Frederick Wiseman décide de se rendre avec sa caméra dans le centre Waverly, un bureau d’aides sociales situé près de Greenwich Village. On le sait, la durée de ce film pourrait effrayer. C’est pourtant toute l’amplitude nécessaire au cinéaste pour faire résonner en nous l’absurdité kafkaïenne à laquelle se confrontent les usagers et les employés dont il nous est donné d’écouter le récit. C’est aussi le temps qu’il lui faut pour ne jamais verser dans la simplification, mais bien au contraire illustrer toute la complexité d’un système dans lequel les uns et les autres sont plongés malgré eux. Une œuvre sociologiquement inestimable, livrée par une photographie et un montage implacable, car, après tout, n’est pas Wiseman qui veut !
PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LA CRITIQUE DE CINÉMA RAPHÄELLE PIREYRE
"L’excellent William Brayne à la caméra, Wiseman - se chargeant lui-même du son - capte de longues scènes de vie sans jamais intervenir ni s’être trop documenté, adepte d’un cinéma direct dont il demeure, à 93 ans, le plus illustre représentant. Welfare, qui sort aujourd’hui pour la première fois en salles dans une version superbement restaurée, est l’un de ses chefs-d’œuvre. Une galerie de portraits d’Américains confrontés aux difficultés financières, au mal-logement ou au chômage, et qui viennent plaider leur cause auprès des employés du centre de Waverly. Espoir, colère, reconnaissance, abattement… Toute la gamme des émotions humaines se déploie dans ce documentaire fleuve, riche de visages et de paroles qui happent notre attention pour se graver durablement dans notre mémoire. Un sommet du cinéma documentaire, dont la puissance dramatique a inspiré à Julie Deliquet une adaptation théâtrale qui ouvre le Festival d’Avignon." François Ekchajzer, Telerama