Lost Country: Avant-première en présence du réalisateur

Événement

Projection rencontre

Mardi 10 octobre à 20h30
Le destin d'un pays, vu à travers le regard d'un jeune homme en quête d'émancipation...

En 1996, le régime autoritaire de Slobodan Milošević est contesté. Une situation délicate pour la porte-parole du gouvernement, qui tente également de maintenir son jeune fils Stefan sous sa coupe. Mais malgré l’amour qu’il lui porte, l’adolescent tente avant tout de trouver sa propre voie… quitte à choisir la révolte ?
Vladimir Perišić parvient ici à construire un récit captivant en entremêlant le destin d’un jeune garçon à celui de son propre pays.

Séance en avant-première suivie d’une rencontre avec le réalisateur Vladimir Perišić

LE MOT DU RÉALISATEUR

«  J’avais aussi besoin d’un certain temps pour pouvoir aborder ce sujet, ce rapport avec ma mère qui a participé à la politique du régime de Slobodan Milošević. Elle n’était pas porte-parole comme la mère de LOST COUNTRY mais travaillait à la culture. Traiter de front d'où vient cette blessure demandait une maturité pour pouvoir être raconté. […]Ma co-scénariste Alice Winocour m'a énormément aidé à sortir du traumatisme, qui empêche la construction du sens. Elle m’a aidé à construire un récit qui m'éloigne de mon histoire personnelle comme ce qu’elle a pu faire avec son film REVOIR PARIS. Je ne sais pas si, seul, j’aurais pu y arriver. C'est bizarre : on finit par aimer nos blessures et à cultiver le traumatisme. Ce qui m’intéressait aussi, c'est qu'il y a très peu de personnages féminins qui font la politique dans le cinéma européen, à part chez Claude Chabrol. Et ça m'intéressait, dans une Serbie qui est une société très patriarcale, de faire le portrait d'une femme qui est dans la politique. Et aussi, ce qui était compliqué pour moi de grandir avec cette mère qui fait de la politique, c’était que les attaques contre elle venaient d’une logique très machiste et patriarcale. Je voulais faire le portrait d’une femme aliénée car en un sens, elle est indépendante, mais elle n’est pas libre. Elle est la voix du parti mais elle n'a pas sa propre voix. » - Vladimir Perišić

Retour en haut de page