Elles sont canadiennes, françaises, italiennes ou américaines. Leurs métiers ? institutrice, politicienne, journaliste. Elles ne se connaissent pas, même toutes ont été victime d’une même violence : le cyberharcèlement.

Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist laissent se déployer la parole de ces quatre femmes, qui témoignent chacune de l’emprise progressive que les menaces virtuelles ont pu avoir sur leur vie, au point de profondément bouleverser leur existence. Car si les paroles de haine ne sont pas directement prononcées, et si ceux qui les profèrent restent difficiles à arrêter, elles ne cessent de se démultiplier dans un monde où les réseaux sociaux permettent un sentiment d’impunité, dans des contextes politiques et sociaux de plus en plus tendus. La misogynie, qui trouve une nouvelle plateforme d’expression, devient ainsi le témoignage d’un monde où la peur de l’autre ne cesse de gagner du terrain.

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LA COMÉDIENNE ET MILITANTE FÉMINISTE MARION SÉCLIN ET LA RÉDACTRICE EN CHEF DE MADMOIZELLE, MARIE-STÉPHANIE SERVOS

Une soirée en partenariat avec le magazine Madmoizelle !

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

« On s’est rendues compte que ce qui se passait sur le web, c’était aussi grave ue ce qui se passe dans la vie réelle. Il y a des femmes qui vivent dans un film d’horreur permanent, et les gens ne se rendent pas compte. On banalise encore ce phénomène-là. C’est pour ça qu’on a  fait ce film. […] On va suivre [ces femmes], on va vous faire vivre un peu ce que ces femmes vivent. […] Il faut que l’on change notre mentalité par rapport à ce phénomène. C’est important de ne pas banaliser ça. Au départ, notre instant était que cela arrivait aux jeunes. […] C’est par là qu’on est entrées, mais pour se rendre compte que ce n’était pas juste les jeunes femmes qui étaient harcelées, qu’il y avait des femmes – des politiciennes- qui ont commencé à être cyber harcelée. Et en fait, l’enjeu est vraiment la liberté d’expression des femmes. […] Quand les femmes prennent de la palce dans l’espace public, il y en a – une petite partie de la population, mais qui fait beaucoup de bruit- qui n’aime pas ça et qui veut les ramener à la cuisine." - Guylaine Maroist