Ciompi : rencontre avec la réalisatrice !

Événement

Projection rencontre

Samedi 30 septembre à 21h
Soirée inédite Résistances et écologie !

L’une des premières manifestations ouvrières en Europe est celle des « ciompi », ces ouvriers de la laine qui renversèrent le pouvoir en place dans la Florence du XIVe siècle. Dans un dialogue avec un militant chercheur spécialiste du sujet, Agnès Perrais dresse un parallèle étonnant entre les grondements d’hier et ceux de l’industrie textile d’aujourd’hui.

DANS LE CADRE DE LA SOIRÉE "RÉSISTANCES ET ÉCOLOGIE" EN PARTENARIAT AVEC LA LIBRAIRIE ENVIE DE LIRE, SÉANCE SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LA RÉALISATRICE AGNÈS PERRAIS ET L'ACTIVISTE ET HISTORIEN ALESSANDRO STELLA

ET EN BONUS : entre les deux films, discussion et possibilité de se restaurer en compagnie de l'association Mélocycles

(𝗮𝘁𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 ! 𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗿𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗶𝗻𝗱𝗶𝘀𝗽𝗲𝗻𝘀𝗮𝗯𝗹𝗲 pour les repas ! par mail à leluxy@ivry94.fr). 𝐴𝑢 𝑚𝑒𝑛𝑢 (entrée + plat + dessert pour 14€ / entrée + plat ou plat + dessert pour 11€) : Mezze (houmous, caviar d'aubergine, taboulé) / soupe de lentilles orientale / pâtisseries

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

« [Le projet de film] part de ma lecture d’un livre de théorie féministe de Silvia Federici, Caliban et la sorcière, dans lequel une note de bas de page évoquait la révolte des Ciompi, comme une des premières révoltes importantes des classes « prolétaires » on dirait aujourd’hui. J’ai voulu creuser cette histoire. Je suis allée à Florence pour des raisons personnelles, et je cherchais un lien qui pouvait me raccrocher à cette ville où je devais passer un peu de temps. J’ai commencé à aller voir, avec ma caméra super 8, les lieux où s’était passée cette révolte, pour me rendre compte qu’il y en avait très peu de traces dans la ville. Le seul monument qui rappelle cet épisode est une statue de Michele di Lando, qui avait fait partie de la révolte avant de se retourner contre le mouvement. À partir de là, je voulais faire au départ un film très court, de 15 minutes, autour de cette absence de trace. Parallèlement à ça, je lisais un livre d’Alessandro Stella sur son expérience des années 1970 en Italie, puisqu’il était ancien militant réfugié en France. Je le connaissais de vue car on s’était déjà croisés dans des lieux politiques, puis j’ai découvert qu’il avait écrit un livre sur les Ciompi, alors je l'ai sollicité en lui demandant s’il voulait participer au film, même si je ne savais pas trop comment. Il était très enthousiaste, et progressivement est venue l’idée d’avoir ces entretiens filmés. Ce qui m’intéressait aussi était la question de l’utilité de faire de l’histoire, et surtout l’histoire des révoltes. J’ai vite mélangé l’histoire des Ciompi, et la question de l’écriture de l’histoire de manière plus réflexive. […]En numérique on enregistre le son en même temps que l’image, en argentique il y a moins cette évidence puisque la pellicule est muette. En fait, j’avais envie, notamment pour la partie super 8, que les sons ne soient pas forcément directs mais qu’on les retravaille à part comme une partition. […] Pour la création sonore, j’avais envie que les sons réels soient retravaillés dans une tonalité qui décolle un peu du réalisme, comme une évocation onirique et fantomatique des Ciompi. […]Il y avait l’idée claire d’une association entre son direct qui ferait arriver une présence forte du temps présent, et un univers sonore plus onirique pour ce qui appartient au Moyen Âge. »Agnès Perrais

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