Le Procès Goldman: Avant première et rencontre !

Événement

Projection rencontre

Dimanche 24 septembre à 18h
Un film de procès haletant et captivant !

« Je suis innocent », martèle Pierre Goldman à son deuxième procès. Il reconnaît l’adolescence turbulente, les aspirations révolutionnaires, les petits braquages. Mais avec les meurtres dont on l’accuse, il ne veut rien avoir à faire. Et se défendra pied à pied, avec son avocat Georges Kiejman, pour lutter contre ce « complot policier » qui lui aurait valu d’être accusé.

On entre dans cette salle d’audience pour en ressortir médusé, autant par la complexité du personnage titre que par l’habileté avec laquelle Cédric Kahn nous fait vivre l’intensité de ce procès, qui, au-delà du destin d’un homme, interroge toute la société française des années 70 : héritage de la guerre, idéaux de la résistance, désillusions de la révolution, mais aussi antisémitisme et racisme d’un monde englué dans ses préjugés, qui éclatent au grand jour lors de ce procès palpitant

AVANT-PREMIÈRE SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LA CO-SCÉNARISTE NATHALIE HERTSBERG ET D'UN BUFFET PARTICIPATIF (venez nous éblouir avec l'une de vos spécialités culinaires !)

Tarif unique  3.5 euros

LE MOT DU CINÉASTE

"J’ai découvert Pierre Goldman, il y a une quinzaine d’années par son livre, Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France. Ce qui me saute aux yeux, ce n’est pas son innocence, c’est sa langue, extraordinaire. Son style, sa dialectique, sa pensée. Je me dis qu’il faut faire quelque chose de ce livre, au cinéma. Il me semble que la grande œuvre de Goldman, c’est son acquittement, dont le livre est le catalyseur. La gauche de l’époque s’est emballée pour cet ouvrage, a organisé des comités de soutien, ce qui a créé un contexte très particulier au second procès. En-dehors de cela, la vie de Goldman, c’est une série d’échecs, de drames, de renoncements. J’écarte donc la piste d’un biopic et je me dis que le film à faire, c’est le procès.[…] Je voulais que le spectateur soit dans la peau d’un juré et qu’il puisse au fur et à mesure des débats se forger sa propre opinion. Faute de preuves, et c’est le cas de l’affaire Goldman, il ne reste que le langage. Le langage dans l’arène d’un procès sert à fabriquer du point de vue, de la conviction, et c’est vertigineux ! Un procès, c’est un match de langage, c’est de la pure dialectique. Le sujet de ce film, c’est la dialectique." - Cédric Khan

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