
Ciné thé
Daniel quitte la maison de sa grand-mère pour venir vivre en ville auprès de sa mère. Entre les vacances, les cours, les filles et les copains, il grandit doucement.
Ce récit en partie autobiographique surprend d’abord par son détachement. Mais c’est justement de cette absence d’idéalisation a posteriori que le film devient profondément émouvant, dans ce temps entre douceur et désillusions.
UN MOT SUR LE FILM
"Chez Eustache l'écorché, la vie et le cinéma ne font souvent qu'un. À voir en priorité : Mes Petites Amoureuses (1974), oeuvre âpre sur les premiers émois de l'adolescence, tournée dans un village du Midi et à Narbonne, sur les lieux mêmes où l'auteur a grandi. On peut le considérer comme le double inversé de La Maman et la Putain : solaire, en couleurs et silencieux. Mais, au fond, tout aussi amer, tant il laisse percevoir, à travers le regard d'un garçon déplacé, la fatalité sociale et le paradis perdu de l'enfance." - Jacques Morice, Télérama