Jeanne et le garçon formidable : rencontre avec les cinéastes Olivier Ducastel et Jacques Martineau

Événement

Projection rencontre

Jeudi 15 juin à 20h30
Une comédie musicale audacieuse qui n'a pas pris une ride !

« J’ai rencontré un garçon formidable», chante, toute heureuse, Jeanne. Chante, oui, car nous sommes dans une comédie musicale, et qu’ici, les mots d’amour, de joie ou de tristesse se disent en musique.
Si les deux cinéastes rendent hommage au cinéma de Jacques Demy - ses couleurs, ses danses dans la rue, son regard tendre sur le quotidien -, ils inscrivent également ce film dans l’époque, une époque douloureuse: celle du sida. Car le garçon formidable est malade, et croit que «l’amour, ça n’a jamais sauvé personne. » Audacieuse comédie musicale, donc, qui ose raconter la lutte d’Act Up, dénoncer l’invisibilisation des malades du sida, sans jamais que jamais son héroïne ne perde sa légèreté, et le film sa grâce.

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LES RÉALISATEURS JACQUES MARTINEAU ET OLIVIER DUCASTEL

LE MOT DES CINÉASTES

Jacques : nous avons voulu faire un fi lm à la fois triste et joyeux sur le plaisir de vivre, un film qui
chante la beauté de la vie et l’horreur du sida, un fi lm qui murmure avec insistance : ça vaut la peine de vivre, alors faites attention à vous...
Olivier : je suis comme vous vous en doutez un fan, un fou des films de Jacques Demy et, si j’apprécie les comédies musicales américaines, elles m’ennuient parfois un peu, peut-être parce qu’elles ne sont le plus souvent que des divertissements. On peut chanter des choses tragiques à l’Opéra, pourquoi pas dans une comédie musicale ?

[…]

Jacques : Je voulais raconter de la façon la plus crue possible ce qui nous est arrivé à nous, à notre génération, avec aussi la volonté de battre en brèche tous les discours qui prônent le retour à une morale coercitive et qui profi tent du sida pour frustrer nos désirs en revenant sur les acquis de longues années de lutte pour une sexualité, entre autres plus libre. Ce n’est pas parce qu’il y a le sida qu’il faut oublier le plaisir, à condition de prendre des précautions.

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