Séance exceptionnelle : GRAND PARIS en présence du réalisateur

Événement

Projection rencontre

Samedi 10 juin à 15h
Ce qui aurait dû n'être qu'une banale après-midi devient une exploration fantastique de ce curieux ensemble qu'est le "Grand Paris"...

Leslie, jeune habitant de Chelles, en Seine et Marne, s’est vue confier une course par un dealer tout au bout de la ligne du RER B. Accompagné de son ami Renard, les deux garçons s’embarquent dans une aventure aux confins du Grand Paris !

Si Martin Jauvat cite volontiers la Haine dans sa liste d’inspirations, le premier long métrage de ce jeune réalisateur dresse là un portrait tendre de ces jeunes banlieusards, naïfs et enthousiastes philosophes, aventuriers de cette cité abandonnée qu’est la Grande Couronne. Dépeignant non sans ironie le projet du Grand Paris, il en ressort une comédie bariolée où les références, de Steven Spielberg à Quentin Dupieux, sont variées, où les punchlines fusent en tous sens, et où les variations de couleurs néons viennent contrebalancer des horizons gris béton.

SÉANCE EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR MARTIN JAUVAT

FILM RÉCÉDÉ DU COURT MÉTRAGE "LE SANG DE LA VEINE" !

LE MOT DU RÉALISATEUR

" J’ai passé toute ma vie à Chelles, une ville moyenne de Seine et Marne, située à une vingtaine de kilomètres de Paris, à laquelle elle est connectée par deux lignes de transport : le RER E (dont elle est le terminus) et la ligne Transilien P. Après avoir passé le bac dans le lycée de ma ville natale, j’ai découvert la capitale parisienne pour y poursuivre des études littéraires. A force de m’ennuyer dans le RER, de passer mon regard vide sur des paysages vides, en chantier perpétuel, je me suis mis à rêver de ce qui se passait derrière les Palissades du Grand Paris Express, le « chantier du siècle », comme je pouvais le lire sur les panneaux. Et si, en creusant, quelqu’un faisait la découverte archéologique du siècle ? Et si c’était moi ? Et si ça enchantait un peu mon quotidien blasé, comme une écharde de magie dans la peau du réel ? [...]  Les références au cinéma de genre américain de mon enfance, quand elles s’incarnent dans le décor inattendu de la banlieue pavillonnaire, me plaisent énormément parce qu’elles réunissent, dans une équation singulière, des éléments a priori contradictoires. Je tenais beaucoup à ce que le film avance, comme un funambule, en équilibre entre plusieurs registres, plusieurs tons, plusieurs genres.
J’imaginais Grand Paris comme une de ces soirées électriques où toutes les aventures semblent possibles. Dans mes différents court-métrages j’avais déjà développé ce registre ambigu, double, que j’appellerais le « mélancomique » : un ton léger, parfois burlesque, voire grotesque, mais toujours prêt à laisser affleurer la fulgurance d’un sentiment, d’une émotion. " - Martin Jauvat

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