
• DUVIDHA de Mani Kaul (1h24 - vo)
Il était une fois... Le fils d’un marchand prospère épouse une charmante jeune femme, mais la délaisse en partant à la ville afin de faire fortune. En son absence, un génie, amoureux de la mariée, prend son apparence.
Mani Kaul adapte un conte populaire qui éblouit d’abord par sa riche palette de couleurs. Des gros plans magnifiques sur les visages aux élégantes compositions d’intérieur, il magnifie cette histoire d’amour, nous faisant deviner la puissante magie qui s’y joue. Un film parfait pour rentrer dans l’œuvre du cinéaste, et vouloir y rester !
Samedi 29 à 18h30
• MON CRIME de François Ozon (1h42)
On le sait bien, le crime ne paie pas... Mais parfois il est bien utile pour lancer une carrière défaillante, surtout quand la victime est un producteur aux mains baladeuses et l’accusée une jeune et jolie comédienne.
Les acteurs et actrices du nouveau film de François Ozon s’en donnent à cœur joie dans ce film aux accents volontairement boulevardiers, joyeusement amoral et jouissif de bout en bout. Amateurs de rebondissements en pagaille et de bons mots, préparez-vous à passer un excellent moment de comédie !
Jeudi 27 à 21h15 • Samedi 29 à 15h
• DÉSORDRES de Cyril Schäublin (1h33)
Bienvenu dans la vallée de Saint-Imier, charmant coin de Suisse où l’on vit à des heures différentes. Tout y est calme, et même le développement de l’anarchisme (Kropotkine vient à passer par là) ne semble pas inquiéter les paisibles notables.
Voilà un film étonnant sur le temps, celui, chronométré, des ouvrières dans l’usine de montres, celui qui s’écoule dans cette ville où l’on rêve calmement de révolution. Un film inclassable, qui mêle réalisme social et réflexion humoristique sur l’utilisation du temps dans notre société capitaliste.
Dimanche 30 à 18h45
• L’ÉTABLI de Mathias Gokalp (1h57)
En cette année 1968, Robert intellectuel bien installé et bourgeois, décide de rejoindre une usine afin de comprendre les conditions de vie des ouvriers et de préparer ensemble le monde révolutionnaire qu’il appelle de ses vœux.
Cette adaptation du bouleversant récit de Robert Linhart évite les écueils de la reconstitution historique pour nous faire ressentir le quotidien de cette usine, à travers les yeux d’un homme nourri d’idéaux. L’Établi parvient à faire exister une multitude de personnages avec leur voix, leurs raisons, leur histoire, et à faire résonner cette richesse humaine.
Vendredi 28 à 18h