AVANT PREMIÈRE ET RENCONTRE : Le Professeur Yamamoto part à la retraite

Événement

Projection rencontre

Jeudi 8 décembre à 20h
En avant-première, un documentaire bouleversant sur un couple au crépuscule de sa vie

Le Professeur Yamamato a toujours été tout dévoué à ses patients. Mais pour le psychiatre, à plus de 80 ans, l’heure de la retraite a sonné. 

Kazuhiro Sôda avait déjà filmé cet étonnant psychiatre en 2008, dans son film Mental. Quinze ans plus tard, il revient lui rendre visite, et livre un film bouleversant sur le passage du temps. Construit en de longues séquences qui épousent quelques moments du quotidien du professeur et de sa femme, le documentaire raconte les gestes les plus simples, les instants de complicité ou de mélancolie.Toute une vie commune se devine dans les interactions de ces deux-là, une vie qui voit approcher son crépuscule avec une forme de sérénité qui n’est pas sans évoquer le cinéma d’Ozu. On n’oubliera pas ces deux êtres qui avancent à petits pas en se tenant la main.

PROJECTION EN AVANT PREMIÈRE, SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR KAZUHIRO SÔDA

 

LE MOT DU RÉALISATEUR

« Lorsque j’ai commencé à tourner Mental (film d’observation datant de 2008) à Chorale Okayama, une petite clinique psychiatrique ambulatoire, je m’intéressais surtout à la vie des patients. Je n’ai pas directement prêté attention au vieux médecin qui avait toujours l’air endormi et parlait peu en écoutant ses habitués dans sa salle de consultation.
Il m’est vite apparu qu’il recevait énormément de confiance et d’amour de leur part , comme s’il était un dieu ou un Bouddha. Cela m’a interpellé : je voulais en savoir plus sur ce psychiatre chevronné, Masatomo Yamamoto. En observant sa manière d’accompagner
ses patients, j’ai réalisé que chacune de ses paroles était une manifestation de sa stratégie thérapeutique. La compassion forte et
tranquille qu’il avait envers eux était frappante. Forcément, j’ai songé que je devrais un jour réaliser un documentaire sur ce médecin extraordinaire. Dix ans se sont écoulés depuis lors. […]  En filmant le professeur Yamamoto, qui se décrit lui- même comme un bourreau de travail, j’ai senti que son métier – la santé mentale - lui donnait une raison de vivre. Et il était sur le point de s’en défaire, de redevenirun simple être humain, sans titre ni rôle de médecin. Comment allait-il vivre ? Étant moi-même un bourreau de travail,j’étais curieux d’en savoir plus sur le chemin qu’il s’apprêtait à prendre, le même que je prendrais un jour. C’est en fait un chemin universel que beaucoup de gens expérimenteront. Alors que je filmais Yamamoto sous cet angle, une autre protagoniste est apparue: Yoshiko Yamamoto, sa femme. Le film s’est peu à peu avéré être un film sur le couple plutôt que sur le médecin. J’ai fait un film inattendu sur « l’amour pur »  - 
Kazuhiro Sôda

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