PROJECTION RENCONTRE : Riposte féministe

Événement

Projection rencontre

Jeudi 24 novembre à 20h15
En marge de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, une projection exceptionnelle d'un documentaire présenté au Festival de Cannes, suivie d'une rencontre avec les cinéastes

On les croise au détour d’une rue, en traversant un pont ou en bas de chez soi : les collages qui dénoncent les féminicides, en lettres noires sur papier blanc, nous interpellent et interrogent. Mais qui en est à l’origine ?
Frappés par l’un de ces collages, Marie Perennès et Simon Depardon décident de s’emparer de cette question : leur caméra au bras, ils contactent les « colleurs.euses » du collectif Riposte féministe, en sillonnant différentes villes de France. Présenté au festival de Cannes 2022, le film offre une galerie de portraits émouvants et soignés de ces jeunes militantes, qui chacune a ses raisons d’avoir rejoint le collectif.

PROJECTION SUIVIE D'UNE RENCONTRE AVEC LES CINÉASTES MARIE PERENNÈS ET SIMON DEPARDON

 

LE MOT DES CINÉASTES

« L’envie de ce film est née d’un engagement personnel et surtout d’une grande curiosité pour le sujet. Comme beaucoup de gens, nous avons découvert un collage en bas de chez nous. Ça nous a beaucoup touchés et quelques jours plus tard, je faisais ma première session de collage avec le collectif parisien. Il y a eu tout de suite le désir d’écouter ce que ces militantes avaient à nous dire et la volonté de leur donner la parole – une parole qui nous semblait souvent caricaturée dans les médias. Nous avons voulu garder une trace de cette action qui par essence est éphémère puisque c’est de la colle, de la peinture noire sur des feuilles A4 qui disparaissent au fil des intempéries, de l’arrachage des passants mécontents ou des municipalités.» Marie Perennès

« Nous avions envie de découvrir qui se cachait derrière ces messages et d’aller à leur rencontre. Nous voulions passer un moment privilégié avec plusieurs collectifs en France, pour montrer comment ils s’organisent, leurs discussions, leur colère et surtout leurs espoirs. À partir de là, on a mis en place un dispositif qui s’est adapté à chaque collectif et chaque ville, à Paris mais aussi dans le reste de la France, à Lyon, Compiègne, Amiens, Marseille, etc. […] On avait extrêmement envie de filmer la France et la pluralité de ce mouvement, en allant contre cette idée reçue que les campagnes et les petites villes seraient laissées à l’extrême droite. On voit bien qu’il y a une jeunesse qui se bat, qui pense à l’égalité femme-homme, à l’écologie... Après plusieurs repérages, on s’est vite rendu compte que le film devait aussi être tourné dans les villes moyennes et les villages, pas seulement dans les grandes villes. » Simon Depardon

Retour en haut de page