Le temps du voyage : plongée dans une histoire oubliée

Événement

Projection rencontre

Vendredi 30 janvier à 20h
Semaine de la mémoire

Le cinéma a plusieurs fois mis en lumière le peuple tzigane - mais lui a sans doute moins souvent donné une voix. Henri-François Imbert fait ici le récit d’une cohabitation, au sein duquel il questionne l’histoire du peuple nomade en France, pays centralisateur par excellence. De reportages en images d’archives, des visages émergent, chargés de souvenirs : des camps de concentration aux préjugés, jusqu’à la sédentarisation de certain·es et l’évolution d’un mode de vie au fil des générations. En filigrane, c’est avant tout un film d’une grande empathie que livre le documentariste.

Suivi d’un échange avec le réalisateur, Henri-François Imbert

LE MOT DU RÉALISATEUR

"L’origine de ce film se trouve peut-être dans une chanson de Jean Ferrat, Les derniers Tsiganes, que j’écoutais enfant, et qui commençait par cette phrase : "C’en est bien fini, nous ne verrons plus, de l'Andalousie les Gitans venus…" Le refrain n'impressionnait particulièrement : "Et la liberté, femme de Gitan, tombe poignardée sous l'effet du temps, Le ciel se fait lourd, les roses se fanent, nous vivons le temps des derniers Tsiganes".
En grandissant, j'ai découvert peu à peu de qui parlait cette chanson, et au fil des années, j'étais de plus en plus attentif à la présence des Tsiganes.
Un jour, j'ai assisté à une visite-conférence du Camp de Jargeau dans le Loiret, l'un des trente Camps dans lesquels les Tsiganes ont été enfermés en France pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce jour-là, j'ai compris que je pouvais partir de ce moment de l'internement, pour m'approcher enfin des Tsiganes, qui n’avaient cessé de m'attirer." - Henri-François Imbert

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