
Projection rencontre
Au Japon, les acteurs de kabuki – une forme de théâtre ancestrale – sont célébrés comme de véritables idoles. Leur art se transmet de père en fils : on dit que le théâtre coule dans leurs veines. Mais cela n’empêchera pas Kikuo, fils d’un yakuza, de vouloir en faire son destin.
Fresque impressionnante, le film nous fait découvrir les coulisses d’un art mal connu en Occident. Rivalités, yakuzas, trahisons... tous les ingrédients sont réunis pour qu’on se laisse emporter !
Suivi d’une rencontre avec Mohamed Ghanem, réalisateur et spécialiste du cinéma japonais
LE MOT DU RÉALISATEUR
"Il y a environ 15 ans, j’ai eu l’idée de faire un film sur les onnagata [acteurs qui jouent des rôles féminins] dans les représentations de kabuki. LE MAITRE DU KABUKI (KOKUHO) est né de cette envie. J’ai fait beaucoup de recherches et me suis plongé dans l’univers du kabuki. Je voulais écrire une histoire inspirée d’un acteur ayant réellement existé, mais je ne savais pas comment la développer. [...] Mon intérêt initial pour les onnagata explique sans doute ma fascination pour le kabuki. Il y a une qualité intemporelle chez eux, une représentation androgyne de l’altérité. Ils sont atypiques, raffinés dans leur sensualité. Et si je peux me permettre… cette sensualité peut surprendre. Je ne sais pas d’où elle vient. Peut-être de l’entraînement physique intense que le kabuki exige, ou du fait que cet art se transmet de génération en génération." - Sang-il Lee
