Pauline s'arrache : rencontre avec Émilie Brisavoine

Événement

Projection rencontre

Mercredi 17 décembre à 18h30
Lancement du projet 2025-2026 de l’atelier réalisation avec le lycée Romain Rolland

Il y a Meaud, la mère ancienne reine de la nuit, Fred, le père champion du transvetisme, Pauline, l’adolescente en crise, insolente et maligne… Et Émilie, la demi‑sœur qui signe cet irrévérencieux portrait de famille !

Lors de sa sortie en 2015, Pauline s’arrache avait enthousiasmé la critique : ce documentaire hybride livre une illustration précise de l’adolescence, tout aussi à vif, chaotique et truculent. Un impressionnant kaléidoscope, qui nous émeut par la tendresse avec laquelle Émilie Brisavoine décrit cette période de l’âge ingrat que traverse Pauline, ainsi que tous les membres de sa famille.

Suivi d'une rencontre avec la réalisatrice, Émilie Brisavoine

Le film est présenté dans le cadre du lancement de l’atelier de réalisation cinéma mené par le Luxy et le Lycée Romain Rolland, où les élèves sont amené·es à écrire, réaliser, monter avec un·e cinéaste. Et cette année, les lycéen·nes travailleront avec la réelisatrice Émilie Brisavoine !

LE MOT DE LA RÉALISATRICE

"L’outil cinématographique a possiblement opéré un effet miroir, une mise à distance qui a peut-être permis à la famille d’analyser le chaos, de mettre de l’ordre dans le bordel émotionnel. C’est peut-être inconsciemment ce qui m’a poussé à les filmer, un fantasme de gamine qui veut sauver sa famille. Mais au final, le film n’est pas une psychothérapie familiale sinon, il serait resté dans notre salon avec les autres VH S. Et surtout je ne pense pas qu’un film soit une baguette magique. En revanche, il permet un changement point de vue. En racontant l’histoire de cette famille si singulière, je parle de toutes les familles. Car le récit de leur vie fait émerger des problématiques universelles : la peur d’être abandonné, la sensation d’être mal aimé, pas compris, les rôles que l’on se donne dans sa famille, les schémas névrotiques que l’on reproduit seul où à plusieurs en pilote automatique, les rapports de victimes et bourreaux que l’on joue à tour de rôle, le dialogue et les liens que l’on entretient ou pas. Pauline fantasme une « famille normale » comme un horizon qui la fait rêver. Pourtant ce rapport à la norme fait souffrir tout le monde. Comment être normal quand rien dans sa vie n’est ordinaire et quand les stigmates du passé parasitent sans cesse le présent ? Pour moi, c’était important de montrer que par delà certains disfonctionnements, comme un mode de communication violente - que l’on retrouve aussi bien dans des familles plus traditionnelles - il y a ici beaucoup d’amour, de joie, un sens de la fête et de la réunion qui nous lie. Et le désir de communiquer, de faire du mieux qu’on peut. Comme dit Meaud : « On s’aime mal mais on s’aime fort. » - Émilie Brisavoine

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