Ciné-club Matrimoine : Les Filles, de Mai Zetterling

Événement

Ciné-club

Dimanche 14 décembre à 17h
La tragi-comédie à la suédoise !

Trois actrices répètent la pièce Lysistrata d’Aristophane, texte qui contait la révolte des femmes se refusant à leurs maris pour faire cesser la guerre du Péloponnèse. Alors que celles-ci s’apprêtent à partir en tournée, les échos de leurs vies personnelles rejoignent peu à peu les enjeux de la pièce.
Pionnière du cinéma féministe suédois, collaboratrice de Ingmar Bergman, Mai Zetterling livrait ici un film tous azimuts, pétri d’humour et d’inventivité. Sans oublier un portrait au vitriol des mœurs de la société suédoise de l’époque !

Séance suivie d'une rencontre avec Claudine Le Pallec Marand, conférencière en histoire et esthétique du cinéma

UN MOT SUR LE FILM

" Redécouverte à la faveur d’un féminisme nouveau, la Suédoise Mai Zetterling (1925-1994) fut une artiste radicalement indépendante, faisant de la cause des femmes un appel à la créativité. D’abord actrice, elle s’empara du cinéma d’une manière toujours singulière en tant que réalisatrice. Les Filles est son film-tract, sorti en Suède en septembre 1968 et accueilli avec beaucoup de mépris (le critique du journal Expressen parla de « menstruations épaisses »). On y voit des actrices partir en tournée dans des théâtres de Suède pour jouer Lysistrata, une comédie d’Aristophane où les femmes décident, afin d’arrêter la guerre, de se refuser à leurs maris. Ce que les actrices font aussi, parce que la guerre n’est jamais finie.

« Une des grandes qualités du film, c’est qu’il n’aboutit à aucune conclusion. Mais sans rien démontrer, il montre. Nous sentons ce que cela signifie d’être une femme. » Ces mots de Simone de Beauvoir soulignent la belle expressivité des Filles, où de grandes interprètes, célèbres pour leur travail avec Ingmar Bergman, semblent sortir de leur réserve, s’émanciper en direct." - Frédéric Strauss, Télérama

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