Algérie 1954-1962, des soldats à la caméra

Événement

Projection rencontre

Dimanche 19 octobre à 15h
Dans le cadre de la commémoration du 17 octobre 1961

C’étaient des jeunes gens, envoyés dans un pays qu’ils ne connaissaient pas, se battre - ou parfois attendre - dans un conflit qu’ils ne comprenaient pas toujours. Des décennies plus tard, l’historien Jean-Pierre Bertin-Maghit emploie les films amateurs tournés par ces anciens combattants pour recueillir leur parole et leur commentaire, dévoilant la vie quotidienne des soldats et les relations avec la population autochtone dans ce qu’on refusait de qualifier de guerre.  

Suivi d'une rencontre avec le réalisateur et historien Jean-Pierre Bertin-Maghit

LE MOT DU RÉALISATEUR

"Entre 1954 et 1962, des appelés du contingent ou des soldats d’active, se sont transformés en cinéastes amateurs, ils ont privilégié la caméra à l’appareil photographique - même si certains avaient les deux. Qu’ils soient maladroits ou bien construits, ces films en 8mm ou 9,5mm témoignent. Ce sont des fragments de la vie quotidienne des soldats, des « récits de soi » qui nous disent peu des stratégies, des manoeuvres de combat ou, en apparence, des atrocités de la guerre. Pourtant quelquefois, la violence et la mort pénètrent dans l’image comme par effraction et s’imposent à notre regard. Les combats, les événements, les stratégies militaires, les enjeux politiques de la guerre d’Algérie n’ont guère plus de secret. Il reste cependant quelques zones d’ombre, et notamment la vie quotidienne des soldats lorsqu’ils sont au repos, leur état d’esprit, leur environnement psychologique, leur vécu individuel, et collectif, de ce moment sombre, frustrant, tragique de l’histoire de la France et de l’Algérie. Ces petits films tournés par les soldats eux-mêmes, sont une ouverture possible vers cette connaissance." - Jean-Pierre Bertin-Maghit

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