
Projection rencontre
Namir vient de perdre sa mère Siham et ne peut se résoudre à imaginer la vie sans elle depuis son départ. Alors pour éviter de regarder en direction de ce futur vide, le cinéaste se tourne vers le passé : pour comprendre son histoire, bien sûr, peut-être aussi simplement pour entendre, encore, parler d’elle. Entre archives de ses précédents documentaires et entretiens avec son père, Namir Abdel Messeeh dresse une émouvante saga familiale basée sur le sentiment d’exil, mais aussi le témoignage d’un amour qui traversa bien des épreuves.
Avant-première suivie d'une rencontre avec le réalisateur, Namir Abdel Messeeh
LE MOT DU RÉALISATEUR
« Je ne sais pas si l’on fait un jour vraiment le deuil de ses parents. Mais leur disparition est le moment qui permet de revisiter son histoire, d’affronter ses traumatismes et ses peurs, l’abandon, la séparation, d’interroger le sens de la perte de ceux que l’on croyait éternels, de conserver des traces. Pour raconter cette histoire, je jongle avec différents types d’images. Les différentes archives personnelles, mes anciens films, et les images que j’ai tournées au fil des années forment la trame de ce documentaire. Et pour sublimer cette mémoire familiale, autant que rendre hommage à l’imaginaire de ma mère, qui rêvait que je réalise de « vrais » films, romanesques, j’ai décidé d’y intégrer des extraits de films égyptiens des années 60 et 70, de Youssef Chahine et d’autres. Faire dialoguer ces images et les miennes transforme le chemin du deuil en un voyage universel, à travers le temps, la mémoire et le cinéma. » - Namir Abdel Messeeh