
Ciné thé
À Téhéran, un couple cherche de l’aide dans un café, alors qu’il vient de percuter un chien avec son véhicule. Lorsque la porte s’ouvre, le mari croit reconnaître les traits de son ancien tortionnaire…
Jafar Panahi nous entraîne sur les routes d’un thriller haletant, aussi cocasse que glaçant. Le cinéaste pose un questionnement sur les limites de notre humanité, qu’il en soit de l’aveuglement conduit par notre haine, au sort que nous réservons à nos propres bourreaux.
LE MOT DU RÉALISATEUR
« Depuis le début, mes films concernent ce qui se passe dans la société, dans l’environnement dans lequel je vis. Donc évidemment, quand on m’enferme durant sept mois dans ce milieu très particulier qu’est la prison, cela va se retrouver dans le cinéma que je ferai. [...]Mais la deuxième expérience de la prison m’a changé encore plus profondément. En sortant, je me suis senti obligé de faire un film aussi pour ceux que j’avais rencontrés en cellule. Je leur devais ce film-là. J’en parle à partir de mon expérience personnelle, mais cette expérience est synchrone de ce qui s’est passé simultanément dans la société iranienne en général, avec la révolution Femme-Vie-Liberté à partir de l’automne 2022. Énormément de choses ont changé au cours de cette période. » - Jafar Panahi