
Projection rencontre
Fatem Hassona était journaliste. Habitante de Gaza, qu’elle refusait de quitter, elle racontait le quotidien d’un pays en guerre avec courage et fierté. C’est de cette femme inoubliable que la réalisatrice Sepideh Farsi fait l’héroïne de son film, et à laquelle elle rend hommage après son décès, le 16 avril 2025.
Le film fait se rencontrer deux douleurs, deux exils, celui de Fatem Hassona, dont le monde est en train de s’écrouler, et celui de Sepideh Farsi, exilée de son Iran natal.
Suivi d'une rencontre avec le cinéaste Romain André, membre du comité de sélection de l'ACID
LE MOT DE LA RÉALISATRICE
« L’enfermement subi par Fatma, le fait qu’elle n’ait jamais pu sortir de Gaza malgré son désir de voir le monde résonnait avec mon sentiment, inversé, d’être, comme exilée, enfermée à l’extérieur de mon pays. Je ne confondais ni ne comparais absolument pas son sort, infiniment tragique, et le mien, mais ces situations suscitaient ce que j’ai perçu comme un jeu de miroir. Aussi parce qu’elle et moi fabriquons alors des images face aux événements que nous subissons, et également parce que, même si de manière très différente, nous sommes dans un environnement où être engagée ne va pas de soi pour des femmes. » - Sepideh Farsi