Dans le cadre du Retour de Cannes du GNCR

Brésil, 1977. Un homme au passé sombre se sait traqué. Fatigué de sa cavale, il tente de reconstruire sa vie à Recife, sa ville natale. Mais les démons n'offrent jamais de répit durable… Après Aquarius, Kleber Mendonça Filho signe un film d'une grande virtuosité, entre quête identitaire et film d’espionnage, sur la dictature militaire qui a eu cours dans son pays. Il tend ainsi un miroir déroutant au climat politique de notre époque.

Avant-première suivie d'un pot de l'amitié aux saveurs du Brésil

UN MOT SUR LE FILM

"Une coccinelle jaune, une station-service paumée, un cadavre recouvert de papier journal. Le pompiste, juste importuné par l'odeur. Marcelo fait le plein. Débarquent deux flic qui se foutent du macchabée et soutirent des clopes à Marcelo. Puis, il redémarre et roule vers Recife en fendant l'air chaud. 

A ce moment précis, nous étions quelques-uns dans la salle à partager cete sensation : certes, on avait vu de bons films jusquà présent, mais avec L'Agent secret, le Festival de Cannes commençait pour de vrai et au son de "If You Leave Me Now" du groupe Chicago.  [...] Avec audace et maestria, Kleber Mendonça Filho réussit un film désarmant de charme, de malice et d'intelligence. Entre l'espionnage et la fresque historique, L'Agent secret dresse le portrait d'un pays sous la dictature. Plus largement, Kleber Mendonça Filho livre une réflexion sur la transmission et cette question obsédante de ce que nous léguons. Ainsi le film s'achève-t-il sur cette idé magnifique d'un cinéma... transformé en banque du sang." - Adrien Gombeaud, Positif