Lidia grandit dans un village de mineurs, au milieu d’une joyeuse famille de personnes queer qui revendiquent leur marginalité. Un film étonnant entre western (pour la beauté sauvage des paysages et la thématique de la vengeance) et utopie où un petit groupe parvient, vaille que vaille, à faire admettre sa différence.

Avant-première suivie d'une rencontre avec la critique de cinéma Perrine Quennesson

UN MOT SUR LE FILM

« Ce premier film chilien est de fait inclassable, à la croisée du western, du fantastique et de l'extravagance baroque des premiers opus d'Almodóvar... S'inscrivant dans un cadre puissant - un cabaret queer installé près d'une mine, au beau milieu du désert chilien -, il nous projette dans les années 1980, alors qu'une mystérieuse maladie mortelle commence à se propager, une rumeur affirmant qu'elle se transmettrait par un simple regard. Autant dire que la communauté flamboyante dudit cabaret va vite devenir la cible des machos alentour...

Outre l'hybridation joueuse de ses références, et la beauté de ses images, Le Mystérieux Regard du flamant rose bénéficie d'un atout supplémentaire : il colle au point de vue de Lidia, une orpheline de 11 ans recueillie par les chaleureuses femmes trans. À la fois naïve et combative, cette jeune fille apporte une grande fraîcheur à ce récit étrange en forme d'hymne à la différence...et à la résistance. » - Ariane Allard, Positif