
Projection rencontre
Un prince, maudit par un démon, doit abandonner son village. Dans un monde où les anciens dieux et les humain·es se combattent, il devra apprendre à jeter sur eux « un regard sans haine.» Fresque épique, tragédie déchirante et réflexion sur la place des êtres humains au sein de la nature, Princesse Mononoké concilie les obsessions de Miyazaki et offre un spectacle haletant, dépourvu de tout manichéisme.
Suivi d'une rencontre avec Ilan Nguyên, spécialiste du cinéma d'animation japonais
UN MOT SUR LE FILM
"Il y a du Shakespeare dans ce récit où le réalisme le plus cru côtoie l’irrationnel. Celui du Songe d’une nuit d’été, bien sûr. Celui de Macbeth aussi, pour la violence des sentiments. Avec ses amples mouvements de foule, ses ruptures de ton, ses visions fulgurantes – Mononoke chevauchant telle une elfe en furie un loup géant sous la pluie –, la mise en scène est éblouissante. Sur une superbe musique de Joe Hisaishi, musicien attitré de Kitano, Miyazaki orchestre d’étranges moments où l’invention graphique fait naître une poésie sauvage. Le Mal sort d’un sanglier sous la forme d’une myriade de vers lumineux. Des petits esprits pacifiques aux corps translucides apparaissent soudain dans les arbres et processionnent sur les branches en dodelinant." - Bernard Génin, Télérama