
Projection rencontre
"Ces objets de malheur", de Arsène Tighrine (10') : Marqué par les cicatrices invisibles de la guerre, un jeune garçon affronte un dilemme déchirant. Ati, 12 ans, est le seul enfant de son village à être né avec ses deux jambes intactes. Pour être accepté par les autres, il envisage une décision impensable. Ces objets du malheur est un court-métrage poignant qui dénonce la barbarie de la guerre et l’usage des mines antipersonnel à travers le regard bouleversant d’un enfant.
"Azar", de Malik Bourkache (1h12) : Dans les montagnes de Kabylie, le réalisateur filme le quotidien de trois femmes, d'origine amazigh. L'une est agricultrice, l'autre tisserande, la dernière potière. À travers leurs gestes et parfois leur parole, Malik Bourkache met en lumière le rôle de transmission des femmes, qui, de génération en génération, font vivre des valeurs.
Séance précédée du court métrage "Ces objets de malheur", en présence du réalisateur, Arsène Tighrine, et suivie d'une rencontre avec le réalisateur de "Azar", Malik Bourkache
"Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un documentaire féministe, mais c’est un documentaire sur les femmes. C’était une volonté de ma part de traiter le sujet sous cet angle parce que j’estime que les femmes kabyles ont transporté et transmis la culture à travers les siècles. Pour moi, c’est un juste hommage de faire un film uniquement sur elles. Je les trouve extrêmement courageuses. Ce qui m’a beaucoup marqué, c’est qu’elles ne se plaignent pas même si on sent qu’elles ont eu des vies compliquées. Et c’est ce que j’ai voulu faire transparaître dans le film. Ce courage et cette résilience m’ont toujours fasciné en Kabylie. C’est certainement le cas aussi dans d’autres cultures, mais je parle de cette région parce que je la connais bien, j’y ai grandi." - Malik Bourkache, Le Bondy Blog