Le Petit Bard, c'est un quartier aux portes de Montpellier, où durant des décennies, on a installé des familles d'immigré.es d'origine algérienne. Un quartier de plus en plus insalubre, jusqu'à ce que le pire se produise.

C'est une véritable lutte urbaine que conte ce film, dénonçant l'inertie des pouvoirs publics, peu soucieux de la vie des moins favorisé.es.

Suivi d'une rencontre avec le réalisateur, Samir Abdallah

UN MOT SUR LE CONTEXTE

"En juin 2004, un incendie, parti d’une gaine d’électricité, se déclenche dans une cage d’escalier d’un immeuble de la rue des Trolles au coeur du Petit-Bard provoquant la mort d’un habitant, Hocine El Ouamari. Construit rapidement dans les années 60 pour accueillir les familles pieds-noirs d’Algérie, le quartier a évolué avec le temps en accueillant d’autres populations, sans connaître aucune rénovation, prenant ainsi la forme d' »un apartheid urbain ». Le drame met en lumière tout l’abandon des propriétaires privés et des bailleurs sociaux et provoque le ras-le-bol d’habitants au mieux ignorés, au pire méprisés par les institutions. La première réaction est comme bien souvent l’embrasement des plus jeunes rapidement éteint par les anciens pour laisser une chance au dialogue de s’instaurer. Ce sera alors le début d’un bras de fer de plusieurs mois entre manifestations, occupation de gymnase, prises de paroles, mais surtout une grande solidarité et l’émergence d’une conscience collective." - Cédric Nithard, Métropolitain