L’Iran, par-delà les frontières : Panorama des Cinémas Iraniens Contemporains

Événement

Projection rencontre

Semaine du 28 mai au 1er juin
Un nouveau festival, en partenariat avec l’association « Iran ciné panorama », pour rendre compte de la richesse du cinéma iranien, miroir des transformations d’une société nationale et transnationale

Toutes les séances sont présentées par Bamchade Pourvali, fondateur du Festival et spécialiste du cinéma iranien !

AU PROGRAMME

Mercredi 28 mai à 20h :The Persian Version (Maryam Keshavarz, EU, 2023, 1h47)

Alors que son père se remet d'une greffe du cœur, une jeune cinéaste irano-américaine se heurte à sa mère et apprend un secret de famille concernant sa grand-mère. On découvre qu'il y a beaucoup plus de points communs entre ces femmes qu'il n'y paraît.

Comédie familiale rappelant autant Pedro Almodovar que le cinéma de Bollywood, The Persian Version acquière une épaisseur romanesque à travers ses différents récits qui mettent en scène trois générations de femme entre l’Iran et les États-Unis.

Jeudi 29 mai à 20h : The Town (Ali Hazrati, Iran, 2022, 1h47)

Navid jeune acteur, vient de décrocher un rôle dans une importante production cinématographique. Mais avant le tournage on lui impose de se soumettre à une préparation mentale particulière... Loin des siens, exilé dans une petite ville où tout n’est que faux semblant, son personnage fictif va peu à peu prendre le pas sur sa véritable identité. À la fois fantastique et réaliste, The Town nous fait entrer dans une société de contrôle où les repères se brouillent entre la vie et sa représentation.

Vendredi 30 mai à 20h : Endless Borders (Abbas Amini, Iran, 2023, 1h41)

Ahmad, un enseignant en exil le long de la frontière iranienne avec l'Afghanistan, se lie d'amitié avec une famille de réfugiés fuyant les talibans. Quatrième long métrage du cinéaste de Marché noir (2020), prix du jury du festival Reims Polar en 2021, Endless Borders poursuit la réflexion de son auteur sur les marges et les frontières en Iran. Le film réalisé durant la captivité de Mohammad Rasoulof, de juillet 2022 à février 2023, lui est dédié.

Samedi 31 mai à 15h : My Stolen Planet (Farahnaz Sharifi, Allemagne, 2024, 1h22)

Née le 8 mars 1979 en Iran après la victoire de la révolution le 11 février, et le jour de la manifestation contre le port obligatoire du voile, Farahnaz Sharifi, depuis son adolescence, saisit à travers sa caméra des moments de joie et de défi dans sa vie quotidienne. En s'appuyant sur ses propres images et celles d’anonymes prises en 8mm, elle mène une réflexion sur la mémoire, sa transmission aussi bien que sa perte.

Samedi 31 mai à 18h : 4 Courts métrages :‭ ‬

- Feux, (Mohammad Babakoohi, France, 2022, 4 min)

À Ispahan, Karun, un chien errant, lutte pour survivre dans le chaos provoqué par la sécheresse.

- At Night, the Red Sky‭ ‬(Ali Razi, France, 2023, 39 mn)‭

Au cours d’une nuit, dans l'atmosphère du récent soulèvement iranien, une femme et un homme voyagent dans le temps et se souviennent.

- I Also Retained a Vague Image of Happiness (Alborz Mahboobkhah, Iran, 2022, 20 mn)‭

L'histoire d'un jeune homme qui attend trop de la vie et essaie de se reconnecter au monde à travers ses amis tout en gardant ses distances.

- Ghost Lamp (Sepideh Shokri, France, 2025, 10 mn)

Dans le théâtre de la Cartoucherie à Vincennes alors qu’il se croit seul, un comédien est confronté à un spectre surgi d’une veilleuse appelée, « lampe sentinelle » en français et « ghost lamp » en anglais. S’ensuit un dialogue entre l’acteur et son interlocuteur inattendu.

•‭ ‬Séance suivie d'une rencontre avec les cinéastes Ali Razi et Sepideh‮ ‬Shokri‭ ‬

Samedi 31 mai à 20h30 : TiTi (Ida Panahandeh, Iran, 2020, 1h42)

Un physicien est sur le point de prouver une théorie concernant la fin du monde‭. ‬Il rencontre une mère porteuse qui veut aider l‭'‬humanité et fonder son propre foyer‭.‬ Troisième long métrage de la réalisatrice de Nahid (2015), Prix de l’Avenir au Festival de Cannes dans la sélection Un Certain Regard, TiTi est un portrait de femme idéaliste incarné avec générosité et émotion par Elnaz Shakerdoost.

Dimanche 1er juin à 15h : Winners (Hassan Nazer, Iran, 2022, 1h25), précédé du court métrage Being Ten (Fatemeh Jafari, 2023, 18 mn)

Dans une ville de province iranienne, les enfants travaillent dur pour faire vivre leur famille. Un jour, Yahya, neuf ans, et son amie Leyla trouvent une statuette scintillante. Passionné de cinéma, Naser Khan, le patron de Yahya, décide de les aider à retrouver son propriétaire. Renouant avec la veine des films sur l’enfance à l’origine de la redécouverte du cinéma iranien dans les années 1980 et 1990, Winners s’interroge sur l’avenir de cette cinématographie dans un contexte de censure accrue.

Dimanche 1er juin à 17h : Les Images des ombres (Hormuz Kéy, France, 2024, 1h33)

Sous forme d’une lettre en images, Hormuz Kéy, le réalisateur, s'adresse à son grand-père. Tous deux sont nés dans un village iranien meurtri par un drame originel. Tel un homme-oiseau emporté sous les ailes impertinentes du poète Omar Khayyam, de son village natal jusqu'à Paris, en passant par Téhéran, l'auteur, également peintre, narre à l'aune de son regard un parcours peuplé de fantômes, de rencontres et de souvenirs troublants.

Après un premier long métrage remarqué : La vie est une goutte d’eau suspendue (2007), Hormuz Kéy signe un film autobiographique qui retrace l’histoire de l’Iran du siècle dernier à aujourd’hui à travers des archives vidéo, des photographies, des tableaux, des extraits de films. Cette œuvre sensible montre l’unité d’un parcours et d’un travail entre différentes disciplines.

•‭ ‬Séance suivie d'une rencontre avec le réalisateur Hormuz Kéy

Dimanche 1er juin à 20h: La Femme qui en savait trop (Nader Saeivar, Allemagne, 2024, 1h40)

En Iran, Tarlan, professeur de danse à la retraite, est témoin d'un meurtre commis par une personnalité importante du gouvernement sur sa fille adoptive. Lorsque la police refuse d'investiguer sur le crime, elle doit décider de se plier aux pressions politiques ou de risquer sa réputation par souci de justice. 

Présenté au Festival de Venise 2024 où il reçut le prix du public, La Femme qui en savait trop, dont le scénario a été coécrit par Jafar Panahi, s’intéresse à trois générations de femmes développant l’histoire de chacune. Si Tarlan occupe une place centrale, ce n’est pas elle qui sera mise en lumière dans les dernières images à travers une scène qui renoue avec la séquence d’ouverture.

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