La réalisatrice revient sur les lieux d'une histoire complexe et douloureuse : la frontière entre le Paraguay et le Brésil. Là, elle retrace les grandes luttes, révolutionnaires ou conservatrices, des années 1970 à nos jours, où les problématiques agricoles et écologiques sont devenues le terreau de vives polémiques et d’enjeux cruciaux.

Suivi d’une rencontre avec Frédéric Viale, auteur de livres sur les accords de libre-échange et Elena Salgueiro, de l’association ¿Donde Estan ?

UN MOT SUR LE FILM

« Anna Recalde Mieanda, documentariste italo-paraguayenne, réalise un film passionnant et dépassionné, ni brûlot révolutionnaire ni manuel du bon humanitaire. Le cinéma comme action militante présente et tombeau à la mémoire ignorée des vaincus. […] En alternant témoins d’hier et partisans d’aujourd’hui, guérilleros et Amérindiens, mouvements ouvriers, on prend la mesure concrète du continuum du pillage. [Miranda] va vers son découragement sans rien lâcher. Les défaites historiques entrent en résonnance avec les crimes aujourd’hui perpétrés. Histoire de terres et de terreur, des dissidences écrasées, face à la désolation et à la résistance impressionnante des termites, la cinéastes anthropologue ironise, zéro envie de rire : « Une autre fin du monde est possible. »  - Camille Nevers, Libération