Cassandre, en présence de la réalisatrice, Hélène Merlin et du collectif Soutien CIIVISE

Événement

Projection rencontre

Mardi 29 avril à 20h
Dans le cadre de la Journée de la non-violence éducative. En partenariat avec les Rendez-vous de l'éducation et le Collectif Soutien CIIVISE

Séance en entrée libre

La vie pourrait sembler idyllique dans le Manoir où grandit Cassandre, entre son frère aîné et ses parents. Pourtant, quelque chose de pourri se dégage de cette famille, où l’intimité est niée et les relations sont de plus en plus toxiques, jusqu'à devenir incestueuses.

Si Hélène Merlin ne dissimule pas le caractère insoutenable des événements violents qu’elle décrit, leur représentation échappe à toute complaisance ou impudeur, tant elle reste du côté de son héroïne, en lutte constante pour échapper au piège qui se referme sur elle.

Suivi d'un échange avec la réalisatrice, Hélène Merlin, animé par le Collectif Soutien CIIVISE

LE MOT DE LA RÉALISATRICE
 

« Le film s’articule autour de deux thématiques : l’intrusion et la transcendance. Rompre le quatrième mur, c’est incarner de façon formelle ce qu’est l’intrusion. Cette idée de faire des incisions dans le récit par différents procédés filmiques existe depuis le début de l’écriture. L’objectif était de surprendre, de donner à ressentir le malaise, l’étrangeté et la fragmentation d’une identité comme conséquences d’un traumatisme. Ça permet aussi d’amener de la conscience, du recul au spectateur, par rapport à ce à quoi il est en train d’assister. Les regards caméra des parents révèlent aussi à quel point ces personnages envahissent l’espace, du spectateur comme celui de leurs enfants. Ils veulent monopoliser l’attention à tout prix. « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », disait Victor Hugo, cette citation m’accompagne depuis longtemps et m’a vraiment inspirée pour écrire la grammaire du film. Je voulais par ailleurs inscrire le trajet de ce personnage dans une Histoire familiale et sociale, et la voix-off du début permet cette narration sur un temps long car elle place les personnages en perspective dans une Histoire qui les dépasse tous. Elle permet aussi d’entrer dans le film sans se laisser affliger par le sujet et amène d’emblée l’idée d’une résilience puisque le personnage est en vie et à même de témoigner. Je voulais aussi, par ce procédé, prendre le spectateur par la main et expliquer la complexité des mécanismes à l’œuvre pour déconstruire les figures de bourreau et de victime. » - Hélène Merlin

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