Trois coloc’ découvrent un cadavre chez eux… et une valise pleine d'argent

Le premier film de Danny Boyle a déjà les accents punks et l’énergie folle de Trainspotting ! Servi par un trio d’exception, il livre une savoureuse fable immorale aux accents hitchcockiens so british (et donc, très noir) !

Suivi d'une rencontre avec Idir Serghine, réalisateur et scénariste

LE MOT DU SCENARISTE ET DU REALISATEUR

« John Hodge : « C’est mon expérience de roommate qui a inspiré cette histoire. Evidemment, partager un appart’ ne m’a pas amené aux extrémités du film ! Mais il y a ce mélange de camaraderie et de disputes, d’amitié et de rancoeurs. L’argent est la chose par excellence qui divise les gens. Je trouvais que ça ferait un excellent macguffin (prétexte) pour dramatiser cette situation de partage d’appartement. […]  On a beaucoup dit que les années 80 étaient la décennie du fric. Je ne le pense pas. Je crois que l’attrait de l’argent a toujours existé, qu’il est de toutes les époques. […]

Danny Boyle : « En Grande-Bretagne, on se pose toujours les mêmes questions à propos d’un film : cela pourrait-il se produire dans la réalité ? Le personnage réagirait-il ainsi ? Porterait-il ce genre d’habits ? On voulait faire exploser ce carcan réaliste du cinéma britannique, on a donc poussé nos personnages et nos situations au maximum, sans tomber non plus dans un irréel farfelu qui ne serait plus du tout crédible. » LES INROCKS