Ciné-club Matrimoine : Mon XXe siècle

Événement

Ciné-club

Dimanche 9 mars à 17h
Une séance pour nous entraîner dans le monde burlesque de la cinéaste hongroise Ildiko Enyedi !

Ça y est, le nouveau siècle est né ! Mais comment aborder cette ère d’espoir ? Deux jumelles vont chacune choisir leur chemin. Pour la première, ce sera la vie de plaisir facile ; pour l’autre, l’anarchisme et la lutte armée. Un premier film d'une belle audace, qui mêle délicieusement réflexion politique et humour.

Séance suivie d'une rencontre avec Claudine Le Pallec Marand, conférencière en histoire et esthétique du cinéma

Un mot sur le film

« Il faut dire que Mon XXe Siècle a un côté farces et attrapes, ou vieil almanach savoureux. C'est un cinéma bricolé, plein d'effets et de ficelles visibles, de numéros de transformisme, de trucages énormes, qui viennent désamorcer le pathos et la grandiloquence qui rôdent tout au long de cette fresque qui pourrait être édifiante, simpliste, mais qui ne l'est jamais. Plutôt, elle reste toujours sur le fil, un filament de coton carbonisé dans un bulbe de verre irrégulier. L'usage du son non synchrone, avec des zooms sonores, du babil inintelligible ou des effets de brouillages, comme chez Tati ou le Fellini de Huit et demi, contribue également au burlesque de plusieurs scènes. Sans compter les singes et les étoiles qui parlent. Ou ce chien qui s'échappe d'un laboratoire en arrachant ses électrodes. On rit. On a parfois le vertige. On veut arrêter la locomotive, éteindre le projecteur de cette séance de cinéma qui s’emballe, on se dit que la pellicule en surchauffe va prendre feu. On rêve de revoir le visage si beau de tel figurant qui ne reste qu’une seconde à l’image, ou d’examiner d’un peu plus près la vie de ces mystérieuses sœurs lumière. […] On rit. On a parfois le vertige. On veut arrêter la locomotive, éteindre le projecteur de cette séance de cinéma qui s’emballe, on se dit que la pellicule en surchauffe va prendre feu. On rêve de revoir le visage si beau de tel figurant qui ne reste qu’une seconde à l’image, ou d’examiner d’un peu plus près la vie de ces mystérieuses sœurs lumière. » - Célia Houdart, Libération

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