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Projection rencontre
Les premières amours, les sorties entre filles, les joies et les doutes qui habitent celles qui se voient grandir, la voiture comme outil de drague ou encore la solitude du confinement... Laïs Decaster filme souvent celles qui l'entourent - ses copines de lycée, sa sœur Auréa - les laissant, avec pudeur, dévoiler leurs sentiments intimes. D'une salle de bain à une salle de classe, seules ou en groupes, toutes ces jeunes filles illuminent ces courts métrages de leur vitalité à toute épreuve.
Suivi d'une rencontre avec la réalisatrice, Laïs Decaster
Un mot au sujet de « J’suis pas malheureuse »
« C’était un désir de filmer mes copines, même si bien sûr je savais qu’elles pouvaient raconter des histoires personnelles et parfois très intimes sur leurs vies de filles, des choses qu’on n’entend pas tous les jours. Au fond, il y avait quelque chose de presque politique à les filmer pour permettre à d’autres gens de les entendre. Argenteuil est un espace important pour moi, c’est le décor de notre adolescence, il nous a constituées, c’est là qu’on a grandi. Filmer la butte était également important pour montrer qu’on était à la fois proche et loin de Paris, pour montrer aussi que nous n’avons pas forcément de lieu de rencontre. Pour moi, filmer des filles en banlieue, c’était assez naturel et pas du tout le fruit d’une réflexion ou l’idée d’une thématique. J’ai juste filmé la vie qui était devant moi. Je ne me suis jamais dit « je vais faire un film sur des filles en banlieue ». - Laïs Decaster