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Projection rencontre
1974. Pour avorter, Annie se tourne vers un mouvement féministe. Là, elle découvre un monde de solidarité dans lequel elle s’engage pleinement.
Nous sommes dans les années 1970, mais rien de ripoliné dans ce film. Rien d’artificiel non plus dans le parcours de cette héroïne qui se découvre, enfin, utile. Car "Annie Colère" est un film sur la transmission, aussi bien en paroles que dans les gestes. Un film où l’on ose affirmer que « c’est politique, la tendresse. »
Suivi d'une rencontre en visio avec la réalisatrice, Blandine Lenoir et Annie Chemla, militante du MLAC et autrice du livre Nous l'avons fait
LE MOT DE LA RÉALISATRICE
"L’histoire des mouvements sociaux est globalement peu racontée, mais encore plus quand ils concernent les droits des femmes. Toute mon enfance, j’ai eu l’impression que les femmes étaient les figurantes d’une superproduction, que leur histoire ne comptait pas. Des femmes qui luttent ensemble, ce sont des images que j’ai rarement vues au cinéma ; je n’avais que rarement vu aussi des femmes bienveillantes entre elles...
Le récit historique est un rapport de force, il y a un récit manquant, un récit à renouveler. L’histoire du MLAC fait partie de l’histoire politique de la France. Avec ce film, je veux rendre grâce à ces femmes qui ont lutté pour notre liberté, qu’on se souvienne que les lois s’arrachent de haute lutte ! Je voudrais que le MLAC fasse partie de la mémoire collective. " - Blandine Lenoir