Les Fils que se touchent : rencontre avec le réalisateur

Événement

Projection rencontre

Jeudi 20 février à 20h
Le cheminement de la mémoire, intime et collective, interrogé dans un surprenant documentaire !

Ces fils qui se touchent, ce sont autant les fils fragiles qui nous connectent à nos souvenirs que ceux qui unissent les êtres humains. Des fils qui sont en danger lorsque le réalisateur est victime d'un accident cérébral. Alors que sa mémoire est menacée, il se repenche sur ce qui a fait le cœur de son existence : recueillir la parole de ceux et celles à qui on ne la concédait pas. Vidéaste pour une télévision libre, il a filmé durant 25 ans l'autre histoire, celle qui n'est jamais montrée par les médias, celle des fêtes de quartier et des manifestations. Devant sa caméra, c'est tout un Marseille, populaire, parfois fatigué, parfois combatif, qui défile. Et qui raconte l'évolution d'une ville et d'une société.

Suivi d'une rencontre avec le réalisateur, Nicolas Burlaud

Le mot du réalisateur

«   On pourrait presque dire que tout le film est contenu dans cette interrogation. Est-ce que le cinéma peut aider la société à acquérir cette conscience d’être une société ? Est-ce que tout le travail de mémoire, d’organisation de la mémoire, peut-être même de tricherie et de contre-propagande, peut être utile à ça ? Quand Delacroix peint La Liberté guidant le peuple, ou que Eisenstein met sa poussette sur les escaliers d’Odessa, ils en rajoutent des tonnes. Quand un documentariste a filmé, il va ajouter une musique, faire un montage qui apporte de l’émotion. On triche un peu avec la réalité, comme notre hippocampe le fait chaque jour. Mais c’est la perspective de fabriquer de la mémoire et de l’imaginaire collectif, et surtout une conscience de faire communauté, qui me semble intéressante. C’est pour ça que le film suit un mouvement d’élargissement : on part des histoires de Nicolas Burlaud, puis on passe à Primitivi, puis à Marseille, puis après on parle de la Commune de Paris, de tout le monde, pour arriver à un propos universel sur ce qui nous unit. Reste ensuite bien sûr à définir ce « nous », qui se retrouve sans doute dans des lignes historiques, politiques et mémorielles traversées par Primitivi et moi. » - Nicolas Burlaud

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