Take Shelter : quand surgit l'apocalypse

Événement

Projection rencontre

Vendredi 31 janvier à 20h30
Dans le cadre du cycle Mémoire du futur climatique

Curtis fait d’affreux rêves. Il imagine sa vie de famille bouleversée par l’arrivée d’une tempête. Petit à petit, ses projections le grignotent. Il devient à son tour un danger pour sa famille…

Grande œuvre à (re)découvrir, Take Shelter prend place dans des terres étasuniennes au début des années 2010, touchées à la fois par la crise financière et par l’ouragan Katrina. Jeff Nichols propose de partager la paranoïa de Curtis, à travers un film d’une immense richesse formelle, nous amenant par-là même à interroger notre propre rapport à la catastrophe climatique.

Suivi d'un échange avec Valentin Giron, projectionniste du Luxy et auteur d'un mémoire sur l'éco-anxiété dans le cinéma américain

UN MOT SUR LE FILM

« HUBERT : Ces angoisses étaient-elles personnelles ? Pensiez-vous à des angoisses culturelles ?
NICHOLS : Les deux. D’un côté, j’ai ressenti cette anxiété universelle, générale, flottante, qui peut être liée à presque tout – économique, environnementale, toutes sortes de calamités – qui flottait en 2008. L’ironie du fait que ces sentiments perdurent tout au long du film est tout simplement étrange et fascinante. Ce n’était pas aussi précis que « j’ai peur d’un raz-de-marée », vous savez ? C’était plutôt « j’ai peur que le monde entier s’effondre un peu ». La société semble être une chose fragile, et je suis convaincu qu’il ne faut pas grand-chose pour bouleverser la structure ou la sécurité de la société, et c’est effrayant. C’est comme tester la pression sur l’épine dorsale de la société – jusqu’où peut-elle aller ? Il y a ce genre de peur et d’anxiété générale, couplée à quelque chose de très personnel, à savoir que je passais de la fin de la vingtaine au début de la trentaine, que je venais de me marier et que ma carrière se développait, on peut dire. J'avais peur de perdre toutes ces choses. C'est une anxiété très personnelle qui se confond avec les autres, et ces deux choses ont donné naissance à ce thème, à cette idée. » - Jeff Nichols, entretien avec Craig Hubert sur Take Shelter pour Interview Magazine

Réservation
Retour en haut de page