Fuga : avant-première !

Événement

Avant-première

Mardi 4 février à 20h
En partenariat avec Sorbonne Université et l'Institut des Amériques, dans le cadre du Festival Regards Satellites, 3e édition

Pendant vingt ans, en Amazonie péruvienne, les mouvements Sentier Lumineux et MRTA ont commis des crimes contre la communauté LGBTQIA+. Aujourd’hui, Saor doit dire adieu à celle qu’il aime, Valentina : durant les obsèques, entre réalité et croyances, les langues se délient enfin.
Fuga est fait de récits : récits de vie, celle de Saor et de sa compagne transgenre Valentina, et récit de l’Histoire. Le film convoque ainsi les fantômes pour raconter un pan méconnu, occulté de l’Histoire du Pérou, dans une vibrante démarche de libération de la parole.

Avant-première suivie d'une rencontre avec les réalisatrices, Bénédicte Liénard et Mary Jimenez et la productrice, Pilar Peredo
Séance animée par Marianne Bloch-Robin, maîtresse de conférences à Sorbonne Université

LE MOT DE LA CO-RÉALISATRICE

« Notre responsabilité, c’est de parler du passé au présent, d’ancrer nos films dans une écriture contemporaine de cinéma. Il n’y a jamais chez nous un besoin de reconstitution. On est en Amazonie, donc quelqu’un qui entend la vie des autres, c’est un chaman. Le territoire nous ouvre à cet imaginaire-là. C’est aussi notre amour du son, de créer du hors champ, et d’oser un voyage dans des zones imaginaires, pas forcément mystiques, mais mystérieuses. Ces lieux sont très habités, comment plonger dans cette mémoire, tout en étant dans un rapport politique et poétique au monde ? C’est penser le cinéma en étant à la lisière, j’aime bien ce lieu-là. Au bord de la forêt, au bord du fleuve, au bord des massacres, toujours dans cette zone du voyage qui n’est pas une frontalité, mais un possible. En veillant à ce que le spectateur trouve sa place dans le voyage. Fuga parle de violence, et de résilience. On a voulu partager cinématographiquement les bouleversement et tremblement que l’on a vécus en entendant certains témoignages. Créer un chemin qui permette au spectateur d’accueillir lui aussi ce récit. » - Bénédicte Lienard

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