Rue Cases Nègres d'Euzhan Palcy au Festival Ciné Junior, suivi d'une rencontre !
Événement
Projection rencontre
Vendredi 7 février à 20h
Un chef d'œuvre à faire (re)découvrir !
José grandit au côté de sa grand-mère en Martinique, dans les années 1930. Pour cette famille sans argent, la vie est difficile. Pourtant, José rêve de continuer à s’instruire… Une touchante fable sur l’éducation, filmée à hauteur de son jeune héros et qui nous plonge dans une histoire et un pays bien peu montrés au cinéma.
Dans le cadre du Festival Ciné Junior, suivi d'une discussion animée par Cinéwax
Un mot sur le film
« Entre fable historique et récit naturaliste à l’image volontairement sépia, Rue Cases-Nègres décrit admirablement la Martinique des années 1930 à travers une série de portraits – le jeune héros, José, qui quitte son village de Petit Bourg à Rivière Salée pour poursuivre ses études à Fort de France, notamment grâce à la détermination de sa grand-mère, M’man Tine (inoubliable Darling Légitimus, récompensée pour ce rôle par la Coupe Volpi de la meilleure actrice à la Mostra, en 1983, avant que son petit-fils, Pascal, joue un personnage dans Siméon, dix ans plus tard) et de l’influence de Médouze, griot magnifique qui lui partage sa sagesse. Le film s’attache à montrer les conditions de vie misérables des coupeurs de canne à sucre et de leur famille, exploités par les békés (les propriétaires blancs, ndlr), pointant sans relâche les injustices qui gangrènent les rapports entre les différentes populations de l’île à cette époque. En cela, il pose chez la très jeune cinéaste une ambition qui ne la quittera jamais. « Tout ce que je peux espérer n’équivaut peut-être à rien d’autre que ça : écrire, raconter ce que je sais. Pour qu’il ne soit plus possible de dire, encore une fois, je ne savais pas », analysait-elle dans les Cahiers du cinéma, en 1989. » - Par Amélie Galli, Programmatrice de la rétrospective « Euzhan Palcy et la vérité des images » au Centre Pompidou