Ouverture du Festival La Grande Révolte : "Personne n'y comprend rien" !
Événement
Projection rencontre
Vendredi 24 janvier à 20h
Ouverture de la 3e édition du Festival La Grande Révolte
En partenariat avec la Librairie Envie de lire, la Grande Distribution et la chaîne Youtube « Au poste » de David Dufresne
Après La (Très) Grande Evasion, consacrée à l'évasion fiscale, Yannick Kergoat s’attaque à une question politique et éthique, à travers une analyse de la relation qui unit l’ancien Président Nicolas Sarkozy à Mouammar Kadhafi. On retrouve l’humour du réalisateur et son regard acéré sur notre société contemporaine, et son souci de débrouiller les actualités en apparence les plus ardues et les plus opaques. Promis, on y comprend beaucoup, et la réalité qui se dégage de tout ceci n’a rien de bien reluisant.
Présenté par Valentine Oberti, co-directrice de la rédaction de Mediapart et Mélanie Simon-Franza, fondatrice du Festival et gérante de la Grande Distribution
Suivi d’une rencontre avec le réalisateur, Yannick Kergoat, la monteuse Pauline Casalis et le journaliste Fabrice Arfi
Séance suivie d’un pot de l’amitié
LE MOT DU RÉALISATEUR
Il faut savoir que dans un film comme celui-là, le montage est l’étape de réalisation la plus importante (et la plus longue). C’est là que véritablement vous « écrivez » le film. C’est durant le montage que prend forme le récit, alternant entretiens, archives et commentaire. Les critères qui président à ce travail sont nombreux, mais les deux principaux enjeux sont la compréhension et la fluidité du montage. Sans prétendre vouloir révolutionner l’histoire du cinéma documentaire, il est important de se donner des enjeux formels. L’histoire de l’affaire Sarkozy/Kadhafi est une histoire passée et « au passé » quand on la raconte (même si le dernier chapitre va s’écrire au tribunal). Je voulais trouver une manière d’incarner un présent du film, celui du récit de l’enquête. D’où l’idée d’espaces différents, mais dans un lieu unique, car au cinéma d’une certaine manière, l’espace c’est le temps.
[...] Les images d’archives montrées dans le film sont presque exclusivement des images de télévision (du début des années 1990, jusqu’à aujourd’hui). Or, la dimension médiatique de l’affaire est importante, notamment à la fin du film. Il fallait donc pouvoir rendre compte d’un effet « télévision » quand c’était nécessaire, mais pas tout le temps. D’où l’idée d’avoir des dispositifs variés de mise en scène des archives qui offrent aux spectateurs et aux spectatrices un rapport différencié à ces images. » - Yannick Kergoat