Nous étions jeunes : le ciné-matrimoine part en Bulgarie !

Événement

Ciné-club

Dimanche 12 janvier à 17h45
Le Ciné-club Matrimoine continue à explorer une histoire mal connue de l'Histoire du cinéma !

Une poignée de jeunes partisan.nes organise un groupe de résistance durant la guerre.
Binka Jeliaskova : un nom que beaucoup ne connaissaient pas. Mais comment oublier la fougue de ses personnages, leur rage de vivre et ses fulgurances poétiques ? Et quelque chose de la Nouvelle Vague dans sa liberté et son goût pour la jeunesse.

Suivi d’une 𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 avec 𝐂𝐥𝐚𝐮𝐝𝐢𝐧𝐞 𝐋𝐞 𝐏𝐚𝐥𝐥𝐞𝐜 𝐌𝐚𝐫𝐚𝐧𝐝, conférencière en histoire et esthétique du cinéma

UN MOT SUR LA RÉALISATRICE

« Aujourd’hui les films de Binka Jeliazkova peuvent sembler trop divers et liés au contexte de l’époque, pourtant, la clé dans son œuvre, c’est ce ­ fil conducteur d’une intense exigence morale. Chargée de réaliser son premier long métrage dans les années 1950, officiellement en tant que première femme cinéaste de la nouvelle république socialiste, […] elle travaille sans compromis, avec une grande portée expressive et une grande con­fiance en elle. Ce premier long [La Vie s’écoule silencieusement], interdit par la suite - comme s’il n’avait jamais existé - était déjà une réaction à ce que Jeliazkova et [le scénariste] Ganev percevaient comme un abandon des idéaux de la lutte partisane. Et leur deuxième ­ film [Nous étions jeunes] fut une réaction à la façon dont le premier avait été traité par la censure. Comme dans tous les pays du bloc de l’Est avant 1989, le régime socialiste pouvait interdire le travail d’un artiste, mais il y avait une chance de rédemption. En ce sens, sa carrière de cinéaste a été une réaction à des événements et à des rebondissements idéologiques indépendants de sa volonté. Nous étions jeunes, tourné en grande partie avec la même équipe que La Vie s’écoule silencieusement, qui était censé démontrer une résignation et un endoctrinement accepté de la part de la réalisatrice, a pourtant ses révoltes et ses étincelles intérieures, ainsi qu’une beauté visuelle intemporelle. […] Ce qui marque toute l’œuvre de Jeliazkova, c’est la présence d’une jeune femme, souvent désobéissante et au caractère bien trempé, en tant que personnage principal. C’est tout à fait logique dans le contexte des deux premiers ­ films, puisqu’ils traitent du mouvement partisan et des idéaux de la jeunesse. […] Les ­ films de Jeliazkova restent « éternellement jeunes » et c’est à mon avis la raison pour laquelle ils sont redécouverts avec émerveillement aujourd’hui par les jeunes spectateurs, tant en Bulgarie qu’à l’étranger. » - Eugénie Zvonkine, enseignante-chercheuse

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