Au crépuscule de sa vie, un cinéaste accorde une interview pour raconter son histoire. En remontant le fil de sa mémoire, il révélera des choses sur les fantômes qui le hantent depuis des années.
S’il y a bien un thème dans le cinéma de Paul Schrader, c’est celui de la rédemption. Ses personnages sont tous minés par les regrets et les non-dits, qu’ils expriment dans leur corps ou leurs oeuvres. Avec cette adaptation du dernier roman de Russel Banks, il livre une émouvante réflexion sur ce qu’est la vérité d’un être.

Suivi d'une rencontre avec Arno Bisselbach, réalisateur et animateur de ciné-clubs

UN MOT SUR LE FILM

« Le film a le grand mérite d’être autre chose qu’une énième variation sur le temps qui passe et fait (mal) son œuvre. Pas tout à fait un biopic, loin d’une simple réflexion autour de ce que pourrait (ou devrait) être le cinéma, Oh, Canada est plus proche d’une entreprise de réparation. Sans qu’on s’y attende, une mélancolie douce s’échappe de ces confessions. À quoi pensent les hommes quand la mort se rapproche et que les femmes et les enfants abandonnés en cours de route se rappellent à eux ? À dire la vérité, qui sans cesse se dérobe, pour, sûrement, espérer une forme de pardon. » - Margaux Baralon, Trois couleurs