Le ciné thé, c'est une projection suivie d'un échange autour d'une tasse de thé, d'un café, voire d'un gâteau. Car la place est offerte au pâtissier ou à la pâtissière qui apporte son gâteau maison !
Ma première se désole de ne plus ressentir la passion des premiers temps avec son conjoint. Ma deuxième, pragmatique, se félicite de la situation de la première, sans savoir que ma troisième vit une liaison avec son mari. La bienveillance d'Emmanuel Mouret sur ses personnages laisse place à toute une palette d’émotions, fugaces et fragiles. Nous étreint alors le sentiment d’une belle mélancolie, qui nous rappelle que l’amour, dans son début comme dans sa fin, n’a pas de règles.
LE MOT DU RÉALISATEUR
« Le cinéma, dans son ensemble, me paraît musical dans le sens où un film s’étend comme la musique dans le temps et joue d’une myriade de contrastes et de répétitions qui créent des effets. Les contrastes proviennent de toutes parts : du choix des comédiens, des décors, des ambiances, des rythmes, etc. Mais aussi beaucoup des points de vue des personnages, de leur façon d’appréhender la société, leurs désirs, ainsi que de leurs attentes, qui peuvent être déçues ou récompensées. Les différentes histoires qui parcourent le film entrent en résonance et procurent des lignes mélodiques, génératrices de contrepoints. Ces trois amies diffèrent par leurs idées, mais aussi par leurs manières de ressentir les choses de la vie. En tant que spectateur, j’aime être pris par différentes couleurs de récits et passer de l’un à l’autre, c’est ainsi que la pensée est stimulée, en comparant les récits entre eux, en les soupesant. » - Emmanuel Mouret